(Cio Mag) – En France, neuf villes sont retenues pour l’expérimentation de la connexion 5G. Ce sont : Lyon, Bordeau, Nantes, Lille, Saint-Etienne, Douai, Montpellier, Grenoble et Le Havre. Il s’agit de préparer l’arrivée de cette connexion du futur, car, comme l’a souligné le patron de l’ARCEP à “Les Echos”, la 5G ne sera pas effective avant 2020. Les équipes de Sébastien Soriano travaillent sur cette arrivée avec le guichet “Pilote 5G”, selon un communiqué de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). L’idée est de « permettre à l’ensemble des acteurs de la chaine de valeur 5G de s’approprier les cas d’usages et les enjeux de cette nouvelle génération, (…) en vue de contribuer à la mise en place d’une stratégie nationale pour la 5G », souligne l’institution. Le but de cet guichet “Pilote 5G” est aussi de fédérer l’ensemble des acteurs de la chaine de valeur, d’attribuer des fréquences aux acteurs intéressés pour mener de premiers pilotes 5G et, d’obtenir de premiers retour d’expériences, insiste le régulateur. L’ARCEP se réjoui que « les solutions techniques et standards autour des premiers déploiements 5G commencent à se préciser » ; tout en rappelant que « la 5G se présente comme la génération de rupture, celle qui ne s’intéresse plus uniquement au monde des opérateurs de téléphonie mobile et des communications grand public, mais qui ouvre de nouvelles perspectives et permet la cohabitation d’applications et usages extrêmement diversifiés, unifiés au sein d’une même technologie. »
Des fréquences identifiées en Europe
Parlant des solutions techniques, l’ARCEP informe que deux fréquences se démarquent en Europe pour le déploiement de la cinquième génération de communication mobile 5G. Ces bandes sont : la 3400 – 3800 MHz ; qualifiée de « cœur de la 5G » et la 26 GHz appartenant à la nouvelle génération de bandes millimétriques. Avec cette dernière, l’on pourrait atteindre des débits jusqu’ici jamais atteints. Si elle est encore faible, elle reste, selon l’ARCEP, une piste sérieuse pour le déploiement de la 5G. L’institution de Sébastien Soriano précise toutefois qu’aucune de ces fréquences n’est pour l’heure attribuée au réseau mobile en France. Dans son communiqué rendu public le 16 janvier, l’ARCEP rassure que « l’élaboration d’une stratégie nationale pour la 5G fait actuellement l’objet d’une consultation publique lancée par le Gouvernement. »
Les enjeux de la 5G
Ce qui va changer, c’est d’abord probablement la manière de déployer un réseau mobile. L’Arcep anticipe donc sur le partage des infrastructures, les procédures d’attribution de fréquences et les obligations de couverture. Côté consommateurs, on peut s’attendre à une connexion dix fois plus rapide que la 4G. Ce qui impliquera de nouveaux usages comme le HD streaming, l’essor fulgurant des objets connectés… Bref, une technologie pour concrétiser, entre autres, la Smart City !
Souleyman Tobias