(Cio Mag) – Une enquête de « Finscope Cameroun » révèle qu’il existe des pistes d’inclusion financière pour les petits-métiers. Ceux qui font dans l’auto-emploi ont désormais droit au chapitre du numérique. Afin d’atteindre ses objectifs de croissance et de développement à travers la finance inclusive, le Cameroun ambitionne de revoir et d’actualiser sa stratégie nationale et de définir de nouvelles priorités d’inclusion financière. Selon le coordonnateur de la Cellule d’exécution du Programme d’appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale, Victor Ndzana Nduga, un accent doit être mis sur le financement de l’auto-emploi pour améliorer les revenus des populations et lutter contre la pauvreté. Cela passe par l’expérimentation des mécanismes financiers souples et adaptés aux couches communautaires, pour élargir durablement et équitablement les opportunités de création d’emplois. Pour le conseiller régional de l’Agence d’investissement des Nations unies (UNCDF), Mathieu Soglonou, le financement des chaînes de valeur agricoles doit être une priorité. Etant donné que, selon l’enquête, l’agriculture occupe 66 % des ménages et que trois adultes sur cinq tirent leurs revenus des activités agricoles.
Les créneaux comme la finance digitale doivent être exploités pour aider les ménages à faible revenu à améliorer leur sécurité financière à travers l’offre de services financiers digitaux sécurisés. « La téléphonie mobile constitue aujourd’hui un vecteur important. Nous avons suggéré que la révolution numérique soit utilisée davantage pour communiquer les informations agro-climatologiques aux producteurs, mais aussi pour accéder aux services financiers par les téléphones portables », indique Mathieu Soglonou.
Un autre défi porte sur la migration des populations de l’informel vers le formel, à travers la mise en liaison des tontines avec les systèmes bancaires classiques. Toutes choses qui passent notamment par un programme d’éducation financière pour résoudre les défis liés à l’autonomisation et à la protection des consommateurs, aux connaissances financières et l’encouragement des bons comportements et pratiques financières
Désormais donc, plus de soucis pour ceux qui ont de petits revenus. Il existe des mesures pour l’accès universel aux services financiers, notamment ceux qui ont de faibles revenus pour réduire leur vulnérabilité aux chocs extérieurs.
Jean-Claude Noubissié, Cameroun