(CIO MAG) – Son inventeur est un Camerounais qui a pour nom Ivan Mako Namme, spécialiste en informatique, il a passé une vingtaine d’années aux Etats-Unis. Revenu du pays de l’oncle Sam, il décide de s’installer dans la région du Sud-Ouest où il met sur pied « Molyko area » une plateforme qui regorge tous les réseaux sociaux classiques.
Akwatik est une réponse de l’Afrique à l’omniprésence des réseaux sociaux occidentaux sur le continent. Ainsi Akwatik est une initiative qui permet de traiter et de divulguer des informations d’Afrique et pour l’Afrique. C’est un condensé de tous les réseaux sociaux tels que Facebook, Whatsap et autres.
La forte intention de Ivan Mako Namme, son promoteur, est de démystifier la supériorité numérique occidentale. « Pourquoi donc quitter les réseaux sociaux classiques et s’arrimer à Akwatik ? » lance un journaliste à Ivan Mako Namme. Ce dernier répond : « La question est de savoir : si le Cameroun construit aujourd’hui des automobiles, achèterais-tu les voitures étrangères ou les voitures camerounaises ? Nous sommes tous sur Facebook par exemple, mais qu’est-ce que Facebook apporte au Cameroun ?
Sur un plan politique, il faut noter que ces réseaux sociaux étrangers manipulent beaucoup l’opinion. Kadhafi dirigeait son peuple sans toutefois maîtriser les médias. La suite, tout le monde le sait. Sur le plan économique, Facebook par exemple n’a aucun bureau en Afrique. Est-ce de l’arrogance ? Akwatik aura, contrairement à Facebook, une représentation dans tous les pays où nous serons implantés. S’implanter pour donner du travail aux gens est la vraie sécurité. »
Le prochain défi qui attend la plateforme Akwatik, est l’approbation d’un serveur. Mais ceci n’est point, à en croire le promoteur, un obstacle majeur à sa projection parce que, avec l’évolution fulgurante de l’informatique, rien n’indique que d’ici quelques années, l’exploitation d’un serveur soit encore au cœur du dispositif des plateformes réseautiques.
« Il y a vingt ans si on avait dit aux gens, reconnaît Ivan, que les Camerounais utiliseraient les réseaux sociaux à la dimension d’aujourd’hui, personne n’aurait cru. Akwatik est de ce fait le début d’une réponse camerounaise et en partant africaine, à l’appropriation de l’espace réseautique. »
Le promoteur, natif de Buea, considère que c’est en travaillant que les Occidentaux sont tous parvenus à la supériorité numérique. Aujourd’hui, l’heure est aux Africains de se réveiller et de s’investir dans cette brèche ouverte qui est Akwatik.
Jean-Claude NOUBISSIÉ, Cameroun