(CIO Mag) – Entre méfiance et inquiétude, le débat sur l’utilisation des équipements télécoms Huawei dans le déploiement de réseaux 5G en Occident est plus ouvert qu’il n’y paraît. Contrairement aux États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande qui ont banni les produits de la marque Huawei depuis 2018, la Grande-Bretagne estime « gérables » les menaces posées par le géant chinois des télécoms, rapporte le site Notre Temps.
En la matière, c’est le service de renseignement britannique pour la cybersécurité (NCSC) qui prend le contrepied de la tendance allant dans le sens de l’interdiction à tout-va des équipements et services de technologies mobiles 5G commercialisés par Huawei.
Principal fournisseur d’équipements télécoms 5G, Huawei est soupçonné d’entretenir des liens très étroits avec les services de renseignement chinois. Qu’on ne s’étonne pas que de cette méfiance soient nées de vives inquiétudes qui traversent les frontières et s’étalent dans la presse. Manifestement, ce climat de peur généralisée ne laisse pas dans l’indifférence les services européens de cybersécurité.
C’est dans ce contexte qu’intervient la déclaration du service de renseignement britannique pour la cybersécurité. De son point de vue, les risques liés à l’utilisation des équipements Huawei dans l’installation d’infrastructures 5G au Royaume-Uni « peuvent être limités ».
Il s’agit bien évidemment d’une décision importante : les conclusions du NCSC pèseront dans la balance en mars/avril prochain, quand le gouvernement britannique se prononcera sur l’utilisation ou non des équipements de l’opérateur chinois des télécoms dans les technologies de cinquième génération.
Plusieurs pays parmi lesquels la France, le Canada, le Japon et l’Allemagne mènent également la réflexion sur la position à adopter face aux produits Huawei afin de ne pas compromettre la souveraineté numérique de leurs Etats.
Anselme AKEKO