(CIO Mag) – « Au fil des années, par son concept et la qualité des débats, ce forum (Ndlr : le Digital African Tour) s’est institué à l’échelle du continent comme une véritable plateforme et un vecteur de promotion des TIC », a déclaré le 2 avril 2019 à Lomé, Mme Cina Lawson, ministre des Postes, de l’Economie numérique et des Innovation technologiques du Togo, à la cérémonie d’ouverture des travaux de la quatrième édition du Digital African Tour. Mme Cina Lawson, en donnant le ton à cette journée, a réitéré l’engament du Togo de devenir « un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre ».
Le numérique occupe une place clé dans cette ambition. Et le ministère des Postes, de l’Economie numérique et des Innovations technologiques compte sur le capital humain, d’où le thème de l’édition 2019 de ce forum de Lomé. Pour en débattre, Cio Mag a réuni d’éminents conférenciers et acteurs du numérique d’Afrique, d’Europe qui ont partagé leurs expériences avec les participants.
Pour la qualité des débats comme le confirmait la ministre Cina lawson, les panélistes étaient minutieusement sélectionnés. Des références comme Mme Saloua Karkri-Belkeziz, présidente de GFI Afrique, Moussa Lô, coordonnateur de l’Université virtuelle du Sénégal, Elisabeth Moreno, Vice-présidente et Directrice générale HP Afrique, Douglas Mbiandou, président 10.000 Codeurs, Mamadou Mar, Directeur général CFAO Technologies Bénin-Togo ; des juristes spécialistes de renoms comme Patrick Amouzou, avocat associé Hoche Avocats, Mme Dorcas Adjovi, juriste-expert responsable Afrique du Cabinet d’avocats ATALEX et bien d’autres. Au plan national, le Directeur général de Togocom, Atcha Dédji Affoh, le Directeur général de la Société des Postes, Kwadzro Dzodzro Kwasi, le directeur des affaires financières de Moov-Togo, Abdel Ilah Moutaoukil, ainsi que des fournisseurs d’accès internet comme TEOLIS et VGA, respectivement représentés par la responsable partenaire, Belynda Lawson, et Alexandre Cohen.
Des sujets pertinents pour le Togo
Comme en 2018, Patrick Amouzou, avocat associé Hoche Avocats a planté le décor du forum dans sa keynote où il a appelé à « dé-fétichiser le code et à mettre l’accent sur la gente féminine ». Il a insisté sur la nécessité de ne pas rater la révolution numérique, la troisième révolution industrielle. Cet exposé liminaire a donné le ton aux échanges sur l’anticipation des besoins ; la démocratisation du haut débit ; le paiement dématérialisé avec le cas concret de la Caisse nationale de sécurité sociale du Togo ; et les enjeux de la protection des données à caractère personnel face au besoin de la cybersécurité.
Changer les paradigmes
Mohamadou Diallo, président du comité d’organisation du Digital African Tour et Directeur général de Cio Mag, a souligné qu’en 10 ans, l’Afrique devra trouver l’équilibre dans tous les domaines face à la dynamique de la croissance de sa population. Former, éduquer, soigner, nourrir, etc., pour Mohamadou Diallo, ce ne sera possible qu’avec le numérique. Il en voulait pour preuve l’initiative 10.000 codeurs visant à former les jeunes dans les métiers du numérique et favoriser leur autonomie. C’est cette même vision de formation et de préparation de la jeunesse qui a convaincu la Francophonie. A travers la Direction Afrique de l’Ouest, elle appuie ce forum organisé par Cio Mag en collaboration avec l’ART&P sous le parrainage du ministère des Postes, de l’Economie numérique et des Innovation technologiques.
Eric Adja a expliqué l’enjeu pour la francophonie d’élargir ses champs d’action dont l’intérêt pour le numérique. « L’OIF a diversifié ses champs de priorité. Aujourd’hui, il s’agit de l’économie, du numérique et du développement durable. Le 14 octobre 2012, à l’occasion du sommet de Kinshasa, les chefs d’Etat et de gouvernements de la Francophonie ont adopté une stratégie numérique pour la promotion d’une société de l’information inclusive, ouverte et transparente afin de favoriser la diversité linguistique sur la toile, ainsi que l’intégration de l’espace francophone dans l’économie numérique », a rappelé le Directeur Afrique de l’Ouest de l’OIF. Il s’est félicité du progrès au Togo comme dans d’autres pays d’Afrique francophone en termes d’infrastructures d’accès, de contenus, de mise en place de cadres réglementaires.
Membre actif du réseau des ministres francophones de l’économie numérique, le Togo est pressenti pour accueillir le siège d’une organisation internationale pour le développement de l’intelligence artificielle en Afrique, a révélé Eric Adja. L’OIF travaille aussi sur l’ouverture d’un cycle de formation type Master en droit de l’économie numérique que portera l’Université de Lomé.
Outre la francophonie, l’ART&P (partenaire traditionnel de l’événement), la quatrième édition du Digital African Tour – Togo a reçu le soutien de partenaires comme SAP, Gfi Afrique, et Téolis.
Souleyman Tobias, Lomé