(CIO Mag) – Que les acteurs Africains des télécoms ne s’emballent surtout pas avec cette guerre commerciale entre Washington et Pékin autour de Huawei. C’est l’appel lancé par l’ancien directeur général de Sonatel Multimédia. Samba Sène (photo ci-contre), qui a également assuré un temps les fonctions de directeur technique et de responsable de la stratégie de l’opérateur historique, estime que les Africains doivent reconnaître que “cette guerre-là, n’est ni la guerre des Africains, ni la guerre des Européens. C’est une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine”.
Et le patron du cabinet Wiss Africa spécialisé dans les télécoms de faire remarquer que “et si on regarde d’ailleurs les dernières déclarations du président américain, on peut se demander si cette affaire Huawei qui est un acteur très très puissant n’est pas un coup de bluff”. Et pour le justifier, Monsieur Sène relève que “récemment, le président américain a bizarrement déclaré que l’affaire pourrait être traitée dans le cadre d’un deal commercial avec la Chine. Quand on parle de sécurité d’une nation, on ne peut pas traiter cette affaire-là dans le cadre d’un deal commercial si c’est vraiment très sérieux”.
L’ancien directeur général de Sonatel Multimedia formé à Sudcom Paris d’où il sort en 1984 n’exclut pas bien sûr des conséquences fâcheuses et “essentiellement sur la 5G”, sous la forme d’un “ralentissement”. Invité de la radio dakaroise IRADIO, Samba Sène a fait comprendre clairement qu’il ne pense pas que “ce coup de boutoir du gouvernement américain va arrêter Huawei, qui est une société très solide, l’équipementier numéro un des équipements de réseau télécoms dans le monde”, en ayant dépassé Nokia et Ericsson, avec une présence dans 170 pays, en plus d’être le deuxième mondial côté Smartphones.
Elimane, Dakar