(Cio Mag) – Soucieuse de mieux contrôler les activités des grandes entreprises technologiques, l’Union européenne prépare pour décembre prochain un Digital Services Act. Dans un entretien accordé au Financial Times, le commissaire européen au marché intérieur donne les grandes orientations de cette nouvelle directive dont veut se doter l’Union Européenne.
Monopoles de marché, fiscalité, lutte contre la désinformation, réactivité face aux contenus signalés… le Digital Services Act veut aller plus loin dans le contrôle des activités des géants du secteur de la technologie sur le territoire européen. L’Ex-PDG d’Atos et commissaire européen Thierry Breton espère que l’UE prendra des sanctions plus fortes face aux GAFAM. Il a annoncé la possibilité pour l’UE de démanteler ces géants en cas de monopole menaçant les petits groupes dans l’espace européen. Le Digital Services Act pourrait même exclure les plus retissant à se conformer aux nouvelles directives.
En ciblant la réactivité face aux contenus signalés par exemple, le DSA veut donner plus de voix aux utilisateurs des services des GAFAM. Ces derniers, lors d’une consultation publique menée par la commission européenne, ont fait comprendre que les géants du numérique se soucient très peu des alertes sur les contenus illicites.
Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft vont davantage être surveillées de près par les autorités européennes. Depuis le 25 mai 2018, date d’application du Règlement général sur la protection des données (RGPD), l’étau ne cesse de se resserrer autour des GAFAM. En Irlande par exemple, une décision de justice que conteste la firme américaine Facebook lui interdit désormais de transférer les données des utilisateurs de ses services hors du territoire européen.
Souleyman Tobias