La startup franco-marocaine Sand to Green convainc plusieurs investisseurs autour d’un projet qui se veut révolutionnaire : transformer le désert marocain et bien au-delà en terres arables ! Sand to Green s’offre ainsi 1 million de dollars comme fonds d’amorçage, de quoi accélérer le déploiement rapide de ses technologies dans le désert marocain.
(Cio mag) – Plusieurs business angels et des fonds de capital-risque comme Katapult et Catalyst Fund entrent au capital de la jeune pousse franco-marocaine. Sand to Green solde ainsi les tous premiers résultats de trois années de recherches et développement pour une transformation de l’agriculture marocaine, notamment dans les zones les plus arides.
Sand to Green est lancée en avril 2022 avec pour vision de « reverdir les déserts par l’agroforesterie et le dessalement d’eau de mer ». Dans un communiqué rendu public ce mardi, la startup se dit prête à déployer à grande échelle ses technologies, après trois années de recherches et développement. En effet, depuis trois ans, Sand to Green procédait à des textes dans des zones ciblées du Maroc. Ces tests agronomiques se sont déroulés dans la région de Guelmin-Oued Noun au sud du Maroc, informe l’entreprise. Le but étant de « trouver les systèmes agricoles les plus résilients et les mieux adaptés aux milieux désertiques ».
Déploient à grande échelle
Avec la levée de 1 million de dollars, Sand to Green annonce, pour le premier semestre de l’année, 20 hectares de plantation. De même, la jeune pousse envisage de poursuivre la structuration de sa proposition de valeurs aux gestionnaires d’actifs. Il s’agira donc pour elle d’offrir ses plantations comme produits d’investissements vers à des investisseurs, tout en prenant en charge leur développement et les services associées comme l’expertise agronomique, les opérations et production de vente des denrées…
L’association de l’agroforesterie et la désalinisation de l’eau de mer pour alimenter les productions permettent à Sand to Green d’envisager de meilleures perspectives pour l’agriculture marocaine. Avec 65% de désert et plus de 93% du territoire partagé entre un climat aride et semi-aride, l’agriculture du pays ne cesse de susciter des idées innovantes. Cette dynamique dans laquelle s’inscrit Sand to Green vise à mettre l’agriculture marocaine à l’abri des effets du changement climatique.
Le défi de la startup consiste à développer l’agroforesterie à travers la création d’un écosystème d’arbres et de cultures au sol sans intrants chimiques. Une initiative qui va permettre de régénérer le sol et d’adapter les cultures aux aléas climatiques, soutient l’entreprise.
Derrière l’initiative, Benjamin Rombaut (CEO), Wissal Ben Moussa (Directrice générale du pôle agriculture) et Gautier de Carcouet (Directeur financier). A eux trois, ils introduisent leur part d’innovation dans l’agriculture marocaine et africaine.
« Cultiver dans le désert capte du carbone, refertilise les sols, crée des habitats de biodiversité, lutte contre la déforestation, stabilise les communautés locales, tout en étant une des seules options écologiques à grande échelle pour relever les immenses défis alimentaires qui s’annoncent » explique Benjamin Rombaut, CEO de Sand to Green. Aussi souhaite-il que la levée de fonds que vient d’opérer Sand to Green lui permette de « confirmer ses habiletés opérationnelles ». C’est un projet « ambitieux et innovant », estime Catalyst Fund, engagé dans le financement des startups pionnières de l’adaptation au changement climatique en Afrique.