Adnane Ben Halima : « L’EduTech est un rempart contre les inégalités d’accès à l’éducation »

  • Par admin
  • 23 août 2021
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Huawei, en Afrique, c’est 18 bureaux, 2 OpenLabs, et 9 000 employés, dont 76% recrutés localement. L’expansion du géant chinois est renforcée par sa présence depuis plusieurs décennies. Et par son engagement affiché pour l’éducation et la formation aux TIC des jeunes africains. Dans cette interview, Adnane Ben Halima, Vice-président en charge des relations publiques de la région Méditerranée de Huawei Northern Africa, décline la politique du groupe dans le secteur. Propos recueillis par : Michaël Tchokpodo Pourquoi l’éducation et la formation, qui sont le point n°4 des Objectifs de développement durable (ODD), sont au cœur de vos actions en Afrique ? Actuellement, 800 millions d’Africains ont moins de 25 ans, avec un âge médian de 19 ans. L’enjeu démographique en Afrique est énorme, car la population doublera d’ici à 2050. Si cet accroissement peut être un atout considérable pour le continent, il faut d’ores et déjà prévoir des politiques publiques en faveur de l’inclusion, à la société, de ces futures générations. Dans dix ans, 30 millions de jeunes entreront chaque année sur le marché du travail. L’objectif 4 des ODD, fixé par les Nations Unies pour 2030, vise à apporter une éducation de qualité pour tous. Chez Huawei, l’employabilité des jeunes est au cœur de nos préoccupations. Nous en discutons régulièrement avec les gouvernements et les institutions publiques. Il est essentiel d’orienter les jeunes vers des formations aux métiers des TIC, qui sont pourvoyeurs d’emplois. Infrastructures, 5G… Quelle part représente l’EduTech dans votre politique de transformation digitale en Afrique ? Le e-learning et les MOOC sont une chance pour se former à distance, en s’affranchissant des frontières. Les étudiants peuvent suivre les cours d’autres pays sans avoir à se déplacer, sans qu’il n’y ait de contraintes financière ou logistique. Grâce à ses solutions digitalisées, qui sont de véritables alternatives, Huawei propose des cours en ligne : les MOOC. « L’EduTech apparaît alors comme le rempart idéal contre les inégalités d’accès à l’éducation. » Pour que cette opportunité se réalise, il faut investir dans des infrastructures solides. Notre expertise en la matière nous permet de cerner les besoins des États africains, en partenariat avec les gouvernements locaux, les opérateurs et la société civile. Les technologies de l’éducation sont davantage un prolongement de nos activités qu’une transformation de notre groupe. Le développement de la 5G est concomitant à l’essor de la digitalisation des plateformes d’enseignement. De meilleurs débits assureront une fluidification des usages. La fracture numérique et les difficultés d’accès à l’énergie entravent l’inclusion numérique sur le continent. Comment abordez-vous ces questions ? Combler le déficit infrastructurel de l’Afrique nécessiterait de 130 à 170 milliards dollars par an, selon la Banque Mondiale et la Banque africaine de développement. En effet, un Africain sur trois n’a pas accès à l’électricité. Dans son « Agenda pour 2030 », l’ONU a adopté, en septembre 2015, 17 Objectifs pour le développement durable de la planète, qui doivent être atteints en 2030. Le septième concerne l’énergie : « Garantir l’accès à tous des services énergétiques adaptés, fiables, durables et modernes, à un coût abordable ». Pour connecter l’Afrique, il faut d’abord l’électrifier. C’est pourquoi Huawei propose des solutions connectées et intelligentes comme SmartGrids et PowerCube 1000. Elles permettent un accès local à l’électricité, avec des rendements optimisés grâce à l’intelligence artificielle. Nous proposons aussi RuralStar, une solution pour connecter les zones reculées non reliées au réseau en construisant 230 000 km de fibre optique. Tech4All, ICT Academy, Seeds for the future et Huawei ICT Competition… Quel est le niveau d’opérationnalisation et d’impact de ces programmes sur le continent et sa jeunesse ? Huawei investit dans l’éducation via ses programmes Learn ON. Le programme ICT Academy est une certification professionnelle pour les ingénieurs. Il garantit une reconnaissance de leurs compétences sur le marché du travail. Le programme Seeds for the Future a été lancé en 2014. Il a vocation à mettre en lumière et soutenir les nouveaux talents du numérique. S’agissant de l’initiative TECH4ALL, elle doit mettre en avant les opportunités de l’innovation digitale. « Elle est conçue autour de trois piliers : la promotion de l’inclusion numérique en Afrique, le renforcement de l’accès aux nouvelles technologies pour les populations marginalisées et l’essor de la croissance économique et du développement durable en Afrique. »

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Mais ils étaient beaucoup plus rapides et plus grands. Le peu de voitures qui circulaient encore étaient ultra sécurisées. C'est pourquoi la vitesse maximum autorisée avait été portée à 230km/h.

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