Africa data protection appelle les Etats africains à harmoniser le cadre juridique de la protection des données

« Seuls 13 Etats sur les 54 ont déjà ratifié la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, huit ans après son adoption.» Telle est la substance du bulletin d’information d’Africa data protection, une plateforme d’information sur la protection des données personnelles en Afrique.

(Cio Mag) – Le continent africain a encore un long chemin à parcourir pour harmoniser son cadre légal et réglementaire de la protection des données huit ans après l’adoption de la convention de l’UA sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel (aussi appelée convention de Malabo). Le 23 juin 2014, les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) ont adopté la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel afin de renforcer et harmoniser les législations actuelles. A ce jour, seuls 13 Etats sur les 54 de l’Union africaine ont ratifié cette convention. Ce sont : Angola, Zambie, Sénégal, Guinée, Ghana, Togo, Cap Vert, Namibie, République du Congo, Rwanda, Mozambique, Niger et Île Maurice.

Huit autres Etats ont signé la convention de Malabo mais ne l’ont pas encore ratifié. Il s’agit du Tchad, la Tunisie, la Guinée Bissau, les Comores, Sao tomé-et-principe, le Bénin et de la Mauritanie.

« Mise à jour de la législation »

Selon Africa data protection, ce retard observé dans l’harmonisation du cadre légal est une menace pour la protection sur le continent. Pour Jules Hervé Yimeumi, fondateur de cette plateforme , l’harmonisation du cadre légal et réglementaire de la protection des données en Afrique pourrait être une solution à la protection de la vie privée des citoyens et une opportunité de promouvoir le développement du continent. « Nous appelons les Etats à la mise à jour des législations africaines avec un projet d’harmonisation, au renforcement des autorités de contrôle avec une indépendance et un pouvoir de sanction. Et enfin, à l’intégration dans les programmes scolaires africains des bases élémentaires pour une vie numérique responsable », a-t-il déclaré.  

La protection des données personnelles

Toutefois, de nombreux pays ne cessent de montrer leur intérêt aux enjeux de la protection des données personnelles. Actuellement, 37 Etats d’Afrique se sont dotés d’une loi dédiée à la protection des données ; 20 autorités de contrôle sont établies. Une avancée plutôt positive saluée par Africa data protection.

Notons que la rédaction du présent bulletin a été faite sur base des données extraites des rapports de l’Union africaine, des régulateurs en Afrique. Le prochain numéro portera sur un sondage qui vise à mesurer la perception des Africains sur la protection des données personnelles.

Cliquez ici pour accéder au bulletin complet : https://africadataprotection.com/Bulletin-dinformation1-africadataprotection-Juin2022.pdf

Enock Bulonza

Journaliste spécialisé dans les TIC et la santé. Passionné par les technologies émergentes (IA,  développement full-stack et la blockchain, etc.). En tant que correspondant de Cio-Mag dans la région des Grands lacs africains, je suis chargé de couvrir les développements technologiques et de fournir des informations précises et pertinentes sur ces sujets.

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