Dans la dynamique de renforcement des rendements agricoles, la FAO et l’ANCAR comptent s’appuyer sur le potentiel du digital, l’intelligence artificielle en particulier.
Le Sénégal a décidé de faire de l’agriculture, le moteur de sa croissance avec une panoplie de programmes. Pour booster la productivité, le digital devrait jouer un rôle de catalyseur. C’est la conviction de la FAO et de l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) qui ont organisé, un atelier sur le potentiel de l’Intelligence Artificielle (IA) pour les services de conseil agricole. Pour le Pr Abdoulaye Dieng, Conseiller technique du ministre de l’agriculture, la modernisation des pratiques est un outil majeur dans l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement.
En plus de favoriser la disposition des informations à temps réel, le numérique permet de parer à toutes les éventualités liées au changement climatique et la résilience économique. Sur le terrain, les impacts sont réels. En effet, si l’on en croit Amadou Thiendella Fall, chargé projet digitaux à la FAO, grâce au projet 1000 villages numériques par exemple, les agriculteurs ont moins de difficultés dans l’écoulement de leurs produits. Grâce à des plateformes comme Saida, Sen Louma…le projet permet aux producteurs de vendre leurs produits en ligne et de se faire payer en ligne. « Il a permis de réduire les contraintes, les intermédiaires…c’est un contact direct entre le producteur et le consommateur », a-t-il expliqué. Ainsi, 5000 producteurs, 100 coopératives agricoles ont été impactés.
Pour Mehdi Drissi, représentant du Coordinateur Sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest, avec la révolution numérique, il est important d’exploiter les avantages de la technologie pour améliorer les rendements agricoles. « Le digital peut permettre de s’attaquer aux goulots d’étranglement agricoles. Ce qui permettra la transformation vers des productions plus rentables qui ne laissent personne pour compte. Il s’agit de développer un modèle de développement rural. Ce projet s’adresse aux agriculteurs qui n’ont pas accès à la technologie », a-t-il dit.