La transformation digitale s’accompagne de nombreux défis, celui sécuritaire est sans doute le plus préoccupant. La preuve par les chiffres. Ils sont fournis par Youssef Aït Kaddour, Responsable Cybersécurité Huawei Maroc. Il présentait, à l’occasion de la 11e édition des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA), une keynote autour du thème « La cybersécurité, pierre angulaire pour la construction d’un monde digital, intelligent et sécurisé ».
( CIO Mag) – Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2021, les pertes liées à la cybersécurité ont été estimées en Afrique à 4 milliards de dollars. Pendant ce temps, 64% des entreprises disent avoir subi au moins une attaque en 2021. Pire encore, entre janvier et août 2020, il a été enregistré 28 millions de cyberattaques confirmées par les entreprises africaines. Des chiffres alarmants, qui constituent à ses yeux, « un gros manque à gagner ». C’est pourquoi il estime que quel que soit le projet de digitalisation, la cybersécurité est vitale.
« Le cyberespace est devenu accessible à tout le monde. Il est donc crucial d’avoir une stratégie de cybersécurité derrière. Les Tic constituent un potentiel de développement économique et social. Elles permettent une croissance et une productivité accrues. Selon une étude, 85% des services des entreprises vont migrer vers le Cloud d’ici 2025. 86% des applications vont être basées sur l’intelligence artificielle d’ici à 2027. Selon le Huawei Globality Index, 20% d’investissement dans les nouvelles technologies augmente le PIB d’un pays de 1%. C’est énorme », a indiqué Youssef Aït Kaddour.
Selon lui, cela prouve que malgré les nombreux risques, le potentiel est énorme et la transformation digitale, inéluctable. « Les nouvelles technologies vont stimuler une croissance de productivité entre 15 et 25% dans les dix prochaines années. Mais, s’empresse-t-il d’ajouter, malgré ces nombreuses opportunités, les nouvelles technologies sont porteuses de menace et de risques liés à la cybersécurité et à la protection des données. »
Huawei mise sur la confiance numérique
Pour Youssef Aït Kaddour, le digital s’est imposé à l’homme. Ce qui le rend incontournable. « Face aux défis, il est crucial d’investir en plus dans les stratégies de cybersécurité à côté de la libéralisation des infrastructures et la conformité du traitement des données », a-t-il préconisé. Pour relever ce défi, a-t-il soutenu, il est important de gagner la confiance des usagers.
« Pour assurer la cybersécurité, on ne peut pas écarter la confiance numérique. La stratégie digitale est basée sur l’utilisation de l’infrastructure. Or, elle ne peut pas être utilisée, si elle ne gagne pas la confiance des usagers. La confiance numérique, c’est aussi la fiabilité et la disponibilité des données, le stockage, la sécurité des données. La confiance a aussi une dimension sociale, c’est-à-dire en conformité avec les lois en vigueur », a-t-il analysé.
Par ailleurs, dit-il, le cyberespace est accessible à tous, un espace ouvert et qui n’a pas de frontière. Par conséquent, il faut assurer la sécurité des produits avec les fournisseurs, celle des réseaux par les opérateurs télécoms et celle des applications. « Huawei accorde la priorité a la cybersécurité et à la protection des données en renforçant la résilience des réseaux et les compétences des ressources humaines », a souligné Youssef Aït Kaddour, Responsable Cybersécurité Huawei Maroc.