Le leader français des services numériques a confirmé le 7 janvier son intention de racheter son concurrent américain DXC Technology. Atos devrait y injecter quelques 10 milliards de dollars, une enveloppe équivalant à la dette de l’américain…
(Cio Mag) – Avec ses 110.000 employés et sa représentation dans 73 pays, Atos veut élargir ses horizons. Si la société française, leader international de la transformation digitale veut mettre la main sur son concurrent américain, c’est dit-elle pour devenir un leader mondial des services digitaux. Dans un communiqué publié le 7 janvier, la société mettait fin aux rumeurs sur cette démarche. « La société confirme avoir approché DXC Technology concernant une transaction amicale potentielle entre les deux groupes afin de créer un leader des Services Digitaux bénéficiant d’une envergure mondiale, et combinant leurs talents et capacité d’innovation respectives », a publié Atos.
Mais, rien n’est encore définit précise Atos dans son communiqué. « Il n’existe aucune certitude que cette approche débouchera sur un accord ou une transaction », tempère le groupe. Dans son communiqué, le groupe numéro 1 européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs donne des garantis. Et pour cause, cette annonce de rachat de DXC Technology en difficulté a suscité des réactions mitigées.
Entre doute et ambitions…
Si la démarche enclenchée par Atos devrait aboutir sur une transaction, le groupe compte sur « la discipline financière qu’il a toujours respectée dans sa stratégie d’acquisitions », rassure-t-il. L’ambition d’Atos est appréciée par les analystes financiers, mais ils restent prudents sur les impacts, comme le soulignent plusieurs médias. Selon le site LeMonde, « le cours de Bourse d’Atos s’est effondré de près de 13 % ». IT Social pour sa part indique que « la fusion des deux géants fait sens » et d’ajouter que « en cas de succès, une fusion avec DXC entraînerait des synergies et des économies de coûts pour Atos ».
Pour rassurer, Atos a promis de communiquer au besoin sur la suite. Si l’opération aboutit, elle deviendra à ce jour la plus grosse du groupe français. Son concurrent DXC qu’il tente de racheter « amicalement » est une ancienne filiale de Hewlett Packard Entreprise.
Souleyman Tobias.