En marge de la journée internationale des jeunes filles dans les TIC, une cinquantaine d’élèves des séries scientifiques ont été formées sur les bases du développement web et de la robotique.
(Cio Mag) – Elles ont l’adolescence et le niveau d’étude secondaire en commun. Cheveux coiffées ou nattées pour la plupart, ces jeunes filles, assises en groupes de huit ou quatre par endroits, font des démos des techniques de conception et de réalisation de machines automatiques ou des robots.
L’air curieux et concentré, d’autres s’essaient à la création d’un site web. Toutes venues des collèges d’enseignement général (CEG) de Cotonou, elles figurent parmi les trois meilleures des classes de 2nde C. Si ce samedi 07 mai 2022 consacre la remise des attestations à l’issue de cette brève initiation au développement web, à la robotique et une formation en html + CSS, c’est depuis le samedi 30 avril qu’elles ont commencé à recevoir les notions de base.
« Au cours de cette formation, nous avons présenté aux filles des vidéos sur les métiers du numérique et les opportunités y afférentes. Nous leur avons montré qu’elles pouvaient aussi faire ces métiers. Et elles ont pu découvrir les bases du développement des sites web et s’initier à la robotique », rapporte Nick Gnonlonfoun, étudiant en 2ème année d’informatique à Epitech et chef de l’équipe d’encadrement.
Faire carrière dans le numérique
Cette initiative entre dans le cadre de la journée internationale des jeunes filles dans les TIC, célébrée le 28 avril sur le thème : « accès et sécurité ». Elle est organisée chaque année par l’Union internationale des télécommunications (UIT), soit le dernier jeudi de chaque mois d’avril. Au Bénin, les précédentes célébrations faisaient l’objet de sorties d’immersion avec des femmes d’entreprise, pour faire d’elles, des rôles modèles.
Mais cette année, « on a voulu aller vers le collège pour former les jeunes filles. Car, elles constituent une pépinière qui aura très tôt une bonne orientation », précise Rodrigue Sehlouan, directeur de la digitalisation au Ministère du numérique et de la digitalisation. En organisant une telle formation, le ministère veut amener les jeunes filles à s’intéresser aux métiers des TIC dès le bas-âge et à s’y adonner. Cela leur évitera de rester en marge de la transformation qui s’opère. »
Elève au CEG Kouhounou-Vêdoko, Chakirath Oualoufey s’est découvert une nouvelle passion. Elle qui rêvait d’être architecte « pour participer à la construction de la cité » ambitionne désormais de faire la robotique. « Je suis fascinée de voir ce que le futur nous réserve. Au regard de la multitude d’opportunités qu’offre les métiers du numérique, je compte changer le monde et si c’est possible grâce à l’informatique, alors, je voudrais le faire », dit-elle avec enthousiasme.
Comme elle, d’autres élèves de la cohorte envisagent d’ores-et-déjà d’étudier la robotique à l’université. Et même si c’est encore tôt de trancher, la plupart reste convaincue de faire carrière dans le numérique.