Testée dans les localités du centre du pays, Yamoussoukro, Daloa et Dianra, l’opérationnalisation de la plateforme technologique intégrée de la société Orange Côte d’Ivoire sera généralisée à l’ensemble du territoire, au niveau de toutes les chaînes de valeurs rizicoles.
(CIO Mag) – C’est le sens de la convention signée le vendredi 27 novembre à Abidjan, entre Mamadou Bamba, directeur général Orange Côte d’Ivoire, et Gaoussou Touré, ministre de la Promotion de la Riziculture (MPR). Aligné sur la Stratégie nationale de développement de la riziculture, cet accord prévoit l’utilisation de la plateforme technologique intégrée de l’opérateur télécoms pour automatiser l’ensemble des activités de la filière.
Grâce à cet outil numérique, les acteurs du domaine auront un accès permanent à toutes les applications sur divers supports (ordinateurs, smartphones, tablettes, etc.), permettant la veille électronique, la météo, la gestion de la comptabilité, des stocks, du personnel et des intrants.
« Ce sera une excellente chose pour nous. En tant que pôle leader (NDLR : dans les localités de Marabadiassa, Dabakala et Katiola), nous avons contacté les responsables techniques d’Orange pour bien comprendre ce maillage », a commenté Malcom N. Speller, directeur des opérations chez Many (Motter africa need you).
Installée en Côte d’Ivoire depuis 3 ans, cette entreprise américaine intervient dans la production et la transformation du riz. En janvier 2021, elle se lance dans la commercialisation sur le marché de détail. De quoi renforcer son intérêt pour cette plateforme technologique qui permettra une vision 360° sur l’organisation du travail et de la logistique en particulier.
« On attend de voir à la pratique pour pouvoir avancer dans le travail », a-t-il affirmé à Cio Mag.
La technologie au service de la croissance
Selon les statistiques du MPR, le riz est une denrée prisée des ménages. Chaque ivoirien consomme en moyenne 83 kg de riz par an. Estimée à 1.600.000 tonnes, la production locale ne couvre malheureusement que 63 % des besoins. Combler ce déficit occasionne annuellement une sortie de devises, de l’ordre de 300 à 350 milliards de francs CFA selon la tutelle.
« Cette manne qui enrichit les producteurs thaïlandais, indiens et vietnamiens sera redistribuée aux producteurs locaux tout en améliorant leur condition de vie, une fois l’autosuffisante atteinte », a promis le ministre Gaoussou Touré.
Avant d’ajouter que « ce partenariat (avec Orange Côte d’Ivoire) révolutionnera la filière riz tout en facilitant le passage d’une riziculture traditionnelle de subsistance non rentable à une riziculture de marché, moderne, performante et rentable ».
Mettre la technologie au service de la croissance, c’est aussi l’objectif d’Orange Business. Après avoir visité des champs de riz et mené des rencontres terrain, le cluster a pu toucher du doigt toute une panoplie d’enjeux, « dont nous avons pris conscience et sur lesquels nous allons nous appuyer pour proposer des solutions », explique Latifa Diack Dior, directrice adjointe en charge de l’innovation et des solutions B2B.
Selon elle, cette plateforme a été testée dans les centres de conditionnement de Yamoussoukro, Daloa et Dianra. Le résultat de cette phase pilote permet de généraliser le concept. D’où la signature de la présente convention.
« Inédit », ce partenariat répond à deux enjeux majeurs : « L’un lié à la digitalisation des modes de travail, devenue la priorité des Institutions ; et l’autre, à la nouvelle normalité entrainée par la crise sanitaire actuelle », a déclaré, pour sa part, Mamadou Bamba, directeur général d’Orange Côte d’Ivoire.