Grâce à un algorithme bien spécifique, BlueNose promet une réduction de la consommation de carburant des porte-conteneurs allant jusqu’à 5%. La flotte mondiale compte environ 5 200 navires, responsable de 1% des émissions de CO2.
(Cio Mag) – « La genèse du projet BlueNose débute en 2020 lorsque la loi IMO 2020 est promulguée », se souvient Joe Sangar, cofondateur de BlueNose. La loi en question contraint les armateurs à réduire de 3,5% à 0,5% leurs émissions d’oxyde de sulfure (SOx). Cela force virtuellement les exploitants de navire à utiliser du carburant VLSFO (very low sulfur fuel oil), certes moins polluant mais aussi plus coûteux. « Dans un secteur où les marges sont extrêmement faibles, cela a soulevé un problème de coût opérationnel. Les acteurs de l’industrie avaient donc besoin d’innovations technologiques leur permettant de réduire la consommation de carburant », ajoute l’entrepreneur.
Pour répondre à cette problématique, Joe Sangar et son associé, Leon Grillet, se lancent dans l’aventure entrepreneuriale. En capitalisant sur leurs connaissances académiques en mécanique des fluides, les deux entrepreneurs ont développé un algorithme permettant aux navires de réduire leur consommation de carburant. Pour ce faire, ils se sont focalisés sur le rendement aérodynamique des porte-conteneurs.
« Lors de nos recherches, nous nous sommes rendu compte que beaucoup de travaux avaient été réalisés en termes d’amélioration de la résistance à l’eau, mais que très peu avaient été fait en termes de résistance à l’air », explique Joe Sangar. Et d’ajouter : « En utilisant son algorithme et des outils de simulations itératives, BlueNose est capable de générer des structures assemblables à placer à la proue des porte-conteneurs déjà construits. Ce dispositif permet ainsi de réduire leur traînée aérodynamique. »
Actuellement en cours de développement, la solution technologique passera prochainement par la phase de validation des résultats en conditions réelles. En attendant son déploiement, BlueNose a été récemment primée lors de l’African Next Entrepreneurs (ANE). La startup a remporté la première place du concours, organisé en Juin 2022.