(CIO Mag) – C’est avec la fibre optique que Camtel, l’opérateur historique des télécommunications au Cameroun, tient à réduire l’enclavement numérique sur un itinéraire de près de 4 000 km. Cet important objectif rime avec la prochaine Can Total 2019 que le Cameroun va abriter au mois de juin. A ce niveau, l’on se pose bien la question de savoir si les couches défavorisées pourront bénéficier du projet d’extension du réseau de fibre optique disponible ? D’après les données présentées par les ingénieurs de Camtel, les besoins en bandes passantes sont de 140% et répartis selon des études récentes entre les ménages (310 000), les groupes sociaux professionnels (250 000 individus), les Très petites entreprises (70 000), les PME (22 000), les Grandes entreprises (900).
Pour rélever ce déficit, la Camtel a entrepris un vaste projet d’extension de son réseau (12 000 km de fibre optique disponibles), en projetant de porter ce linéaire à plus de 20 000 km. Les ingénieurs de l’entreprise expliquent que le projet vise, entre autres, à améliorer la qualité, la protection et la sécurisation physique des services large bande en diversifiant les itinéraires de pose de la fibre optique ; étendre le réseau backbone à base de fibres optiques afin de réduire l’enclavement numérique de certaines régions, y compris certaines zones frontalières dont Bakassi dans le Sud-Ouest. Au total, près de 70 localités sont concernées.
L’enjeu est également de fournir aux Etats de la sous-région des possibilités de prolongement et de raccordement aux câbles sous-marins. Dans ce sens, le projet d’extension du Backbone national consiste à installer plus de 7 000 km de câbles à base de fibres optiques sur des itinéraires prédéfinis; mettre en service les différentes sources d’alimentation abritant les équipements de transmission et d’énergie, etc.
L’état d’avancement global de ce vaste projet affiche un taux de réalisation satisfaisant. Cet itinéraire prédéfini porte sur un linéaire évalué à prés de 4 000 kms réparti dans plus de 70 localités telles que Kribi-Akom é (89 km), Akom 2- Ebolowa ( 88 km), Ebolowa-Mengong-Sangmelima (121 km), Ngoundéré – Tignére (132 km),Ttignére-Doualayel (64 km), Doualayel-Tibati (105 km),Tibati-Banyo (118 km), Banyo-Bankim (120 km), Bankim-foumban (97 km), Pitoa-Bere (133 km), Bere-Tcholliré (80 km), Tcholliré- Mandngring (104 km), Mandingring-Touboro-Nana (212 km), Gangui-Garoua boulai (124 km), Kumba-Nguti-Mamfé (187 km), Gouna-Poli (41 km),Tibati-Ngoundal (80 km), etc.
Les travaux de desserte des sections Maga-Logone Birni (45 km), et une partie de la section Kumba-EkondoTtiti-Mudemba (45 km) ont été finalisés. L’autre pan du projet consiste au déploiement du réseau sur les axes routiers en cours de construction dans les zones urbaines et interurbaines parmi lesquelles, l’autoroute Yaoundé-Nsimalen «section rase campagne», la construction de la route Babadjou-Bamenda, etc. Cependant, l’extension de ce réseau subit régulièrement les affres des entreprises chargées de l’aménagement du réseau routier.
A ce propos, Camtel est entrée en pourparlers avec le ministère des Travaux publics pour une synergie d’actions en vue de garantir la sécurisation de cette infrastructure et assurer en permanence la continuité du service.
Jean-Claude NOUBISSIE – Cameroun