(CIO Mag) – La lumière au bout du tunnel. Yéo Sihifowa Namogoh, le jeune informaticien ivoirien appréhendé le 1er septembre au quartier général de l’opposant Jean Ping pendant les élections présidentielles gabonaises de 2016, a été condamné vendredi dernier à 5 ans de prison dont un avec sursis par le tribunal correctionnel de Libreville. Détenu depuis 4 ans dans les geôles de Sans-Famille, la prison centrale de la capitale, il sera donc libéré le 13 septembre prochain, rapporte notre confrère Gabon Actu.
Diffusion de fausses informations et de pièces falsifiées, transmission sans autorisation de signaux à l’aide d’installation de télécommunication frauduleuse… les chefs d’accusation sont nombreux.
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Si le camp Ping justifiait le recrutement de l’expert ivoirien dans le but de compiler et centraliser les résultats des bureaux de vote, le parti au pouvoir ne l’entendait pas de cette oreille. Accusant le « hacker » d’alimenter les réseaux sociaux de faux procès-verbaux et de falsifier les résultats du scrutin.
Yéo Sihifowa est donc arrêté par les forces de l’ordre. Et placé en garde à vue une dizaine de jours. Dans un contexte marqué par de violents affrontements alors que l’opposition conteste les résultats des votes et dénonce des irrégularités. Selon ses proches, Sihifowa sera contraint de passer aux aveux pour incriminer son ex-employeur. Commence la descente aux enfers. Des appartements du quartier général de l’opposition sis aux Charbonnages, il se retrouve à la prison centrale. Au-delà des délais de la détention préventive. Sans jugement. Loin de sa famille et sans aucun soutien.
Anselme AKEKO