(CIO Mag) – Un internaute dénommé Kamagaté Youssouf est recherché par la police ivoirienne pour avoir proféré via le réseau social Facebook des menaces de mort contre les catholiques qui se rendraient à la marche de l’Eglise, en ces termes : « Le 15 février, ça sera à chacun son catholique, on va versé un peu leur sang comme pour leur jésus là. »
L’appel à témoin lancé par la police en vue de retrouver l’auteur de cette publication s’inscrit en droite ligne dans les efforts déployés par le procureur de la République, Adou Richard, pour rappeler le caractère pénal de ces propos. De même que ceux tenus par un certain Soumaila Yéo indiquant que « tous les baoulés et bété doivent être exterminer de la Côte d’Ivoire. Point barre ».
Lire aussi” Côte d’Ivoire : dérives sur Facebook, la responsabilité pénale des administrateurs désormais engagée
« Ces faits d’une extrême gravité, sont prévus et punis par les articles 66 et 70 de la loi N°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité », a averti le magistrat.
Il est bon de rappeler que les menaces de mort de Kamagaté Youssouf font suite à la marche du 15 février prochain annoncée par l’Eglise catholique pour la paix en Côte d’Ivoire. Le déroulement de cette activité prévoyait une procession de la Place de la République à la Cathédrale Saint Paul du Plateau, en passant par l’Assemblée nationale et le Palais de Justice.
Mais l’Eglise a annoncé ce dimanche, au cours d’un point de presse, que cette journée de prière se tiendra « exclusivement » au sein de la Cathédrale Saint Paul du Plateau. La mise en œuvre de ce projet faisant l’objet « d‘interprétations ambivalentes, contradictoires et ambiguës », y compris sur les réseaux sociaux.
Anselme AKEKO, Abidjan