(CIO Mag) – C’est un assaut cybercriminel d’une ampleur inédite qui s’est emparé du monde depuis le vendredi dernier. Le patron d’Europol, la police européenne, ne cache pas sa préoccupation. Rob Wainwright parle d’une attaque sans précédent “Nous menons des opérations contre environ 200 cyberattaques par an, mais nous n’avions encore jamais rien vu de tel”, a t-il indiqué, repris par lemonde.fr. En 24 heures, le programme informatique baptisé “WwanaCryptOr 2.0” a frappé 150 pays dans le monde et hélas, comme le dit craindre le directeur d’Europol, la liste des victimes pourrait s’allonger davantage. Le logiciel malveillant de la famille des “rançongiciels” a ceci de particulier qu’il chiffre le contenu des ordinateurs sur lequel il est installé pour ensuite le rendre inaccessible à leur propriétaire pour, in fine, exiger une rançon. En l’occurrence, 300 dollars ont été réclamés aux victimes. Comme l’explique le site du Monde, le virus se propage de deux manières différentes. Soit, on ouvre un fichier joint corrompu comme un Word ou un PDF, soit, il se propage à travers un réseau puisqu’il s’attaque immédiatement aux machines interconnectées après scanné le réseau en question.
Mais, il semble que depuis samedi, la cyberattaque aurait baissé d’intensité après avoir paralysé des hôpitaux en Angleterre, le constructeur automobile français Renault dont la quasi-totalité des usines touchées devraient reprendre service ce lundi ou encore le système bancaire russe sans compte des universités en Grèce. Une mise à jour de Microsoft pour les usagers de Windows aurait participé à réduire la force de l’attaque, mais à en croire Le Monde, un chercheur en sécurité informatique a le plus contribué à son endiguement en déclenchant, sans le savoir, une procédure de secours prévue par les concepteurs du virus et qui a bloqué sa diffusion. L’enquête internationale mis en branle pour comprendre et retrouver les coupables et à laquelle Europol s’est joint semble ardue d’avance. “Il est très difficile d’identifier et même de localiser les auteurs de l’attaque” a dit le patron. Quand à son collègue directeur général de l’Agence nationale de protection des systèmes d’information (ANSSI), il estime que “tout, dans ce scénario, fait penser à une attaque criminelle”.