(CIO Mag) – Le Sénégal déjà en partenariat avec Paris sur le projet de l’école de cybersécurité à vocation sous-régionale implantée à Dakar pourrait bientôt s’ouvrir à l’Estonie pour son expertise. Le Chef de l’Etat sénégalais ne l’a pas exclu en recevant son homologue estonienne au Palais. “Comme l’Estonie, dans ce cadre aussi, accueille déjà le plus grand centre de cyberdéfense européen, qui est le centre de l’OTAN, c’est clair qu’on peut voir avec cette école de cybersécurité que nous faisons avec la France, comment également avec l’Estonie on peut renforcer la formation des ressources humaines”, annonce Macky Sall.
Une coopération en perspective entre les deux pays
“Aujourd’hui, nous devons nous doter de capacités à protéger nos systèmes, que ce soit le système d’information de l’Etat, les banques. Pour cela, il faut non seulement des capacités techniques à la pointe, mais aussi il faut des expertises et c’est le but de cette école de cybersécurité qui aura vocation à former des experts pointus sur le domaine”, ajoute le président de la République qui promet “dans les prochains mois que nous allons donner un contenu à cette volonté de coopération dans le domaine où l’Estonie est quasiment numéro 1 mondial qui est le domaine du numérique et de la digitalisation”.
Mettre l’accent sur l’hygiène sécuritaire
De son côté, la présidente estonienne s’est permis un rapide court magistral devant la presse en évoquant les risques cybersécuritaires. “Chacun a aujourd’hui la responsabilité de garder son environnement numérique. Pour avoir cette cyber hygiène, il faut avoir une identité numérique parce que s’il y a de l’anonymat, ça ne garantit pas de la sécurité”, a déclaré Kersti Kaljulaid, selon qui, “il faut savoir à qui on a affaire sur Internet puisque ça aide énormément de travailler en toute sécurité”.
Du presque zéro papier en terre estonienne
Réagissant à une question sur l’environnement, l’hôte du Sénégal, passée par le Bénin, n’a pas manqué de rassurer son public en rappelant que son pays fait tout pour réduire l’usage du papier. “L’Estonie sauve une montagne de papier chaque mois parce qu’on ne fait pas d’Etat sur papier. Aussi, c’est très coûteux si on calcule tous les frais de déplacement lors des aller-retour dans le service public pour chercher des documents. C’est du carburant et du temps de notre vie. Chacun a 70 à 80 ans sur cette planète, il ne faut pas être coincé dans le service public avec cette tradition du papier”.
Elimane, Dakar