(CIO Mag) – Huit mois après l’ouverture officielle de son Bureau régional en Côte d’Ivoire, Visa met les pieds dans le plat en annonçant la digitalisation des paiements dans le monde agricole et les transports.
C’est à APA que le directeur général de Visa Afrique de l’Ouest et du Centre, Ismahil Diaby, a fait cette révélation, précisant que le lancement de ces projets fait suite à la signature, il y a quelques jours, d’un accord entre le groupe Visa et le ministère de l’Économie et des finances. Accord concernant aussi la poste et d’autres secteurs d’activités.
En ciblant principalement les producteurs agricoles pour leur permettre de recevoir des paiements sur des cartes Visa, et les transports pour éviter aux usagers de payer leurs titres de main en main, Visa s’attaque à un vaste marché qui recèle des promesses de développement considérables. Avec plus de 20% de contribution au PIB, l’agriculture représente le fer de lance de l’économie nationale. Les transports dominent le secteur tertiaire (avec les télécommunications, les activités financières et la distribution).
Inclusion financière
Le faible taux de bancarisation, estimé à 16% de la population adulte, donne encore plus de relief à ce projet qui permettra au gouvernement ivoirien de réduire la circulation du cash, utilisé jusqu’ici dans 95% des dépenses des ménages, mais surtout d’impliquer davantage de consommateurs dans le système financier formel.
Dans le cadre de ses activités, Visa va s’appuyer sur ses partenaires traditionnels que sont les banques. En février 2017, une délégation de Visa international conduite par Tarek Elhousseyni, directeur général pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre, et Ismahil Diaby, directeur général de Visa Afrique de l’Ouest et du Centre, a rencontré plusieurs dirigeants de banques ivoiriennes, en prélude à l’ouverture du Bureau régional.
Depuis, le projet a pris forme. La digitalisation des paiements dans le secteur agricole et les transports, qui ouvre la série des premiers projets de Visa en Côte d’Ivoire, devrait être une réalité « avant la fin de l’année », espère Ismahil Diaby.
Anselme AKEKO, Abidjan