(CIO Mag) – Comme annoncé par CIO Mag fin octobre 2016, les huit pays membres de l’UEMOA, à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Guinée-Bissau, le Sénégal, le Togo, le Bénin, le Niger et la Côte d’Ivoire, découvriront cette année le e-CFA, la version numérique du billet physique du franc CFA émis par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Au micro de RFI, Jonathan Dharmapalan, fondateur de e-Currency Mint Limited et co-promoteur du e-CFA avec la Banque Régionale de Marchés (BRM), est de nouveau revenu sur le plan de lancement de la première monnaie numérique sous-régionale au monde. Celle-ci sera expérimentée dans un premier temps au Sénégal avant d’être étendue aux autres Etats si l’expérience s’avérait concluante. Et Jonathan Dharmapalan, par ailleurs PDG de e-Currency, de révéler qu’une technologie a été mise au point pour permettre aux utilisateurs d’échanger un billet numérique avec un autre comme on échange des billets physiques entre eux.
Si l’avènement du e-Cfa suscite beaucoup d’engouement chez des acteurs sénégalais, y voyant même l’occasion de réduire l’écart avec un pays comme le Rwanda plus avancé dans le domaine, c’est surtout la sécurisation des transactions exécutées avec cette monnaie électronique qu’il faudra regarder de très près. Le Bitcoin et l’Ether, deux monnaies numériques déjà en circulation, ont récemment été attaquées. Principale conséquence, des pertes d’argent évaluées à plus de 100 millions de dollars. Qu’à cela ne tienne ! Le e-CFA est prometteur. Particulièrement dans la lutte contre la fraude. Quoique pour certains observateurs, la dématérialisation du billet de banque ne garantit pas une sécurité tout risque.
Anselme AKEKO