La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a publié son rapport 2020 sur l’indice du commerce électronique entre entreprises et consommateurs (B2C). La Cnuced évalue à 152 le nombre de pays prêts à faire des achats en ligne, pour une valeur estimée à 4,400 milliards de dollars en 2018, soit une hausse de 7% par rapport à l’année précédente.
(Cio Mag) – La notation des pays tient compte de 4 principaux indicateurs. Notamment le taux d’usage internet et l’accès sécurisé aux serveurs, la fiabilité des services et des infrastructures postaux. De même que la part du taux de bancarisation auprès d’une institution financière ou d’un fournisseur de services Mobile Money.
L’Ile Maurice en tête du classement africain
Ainsi, le classement révèle pour l’Afrique plus d’un axe de progression, que le continent se doit de développer en urgence. Sur les différents indicateurs de l’indice, le continent réalise des scores largement en dessous des moyennes mondiales. Ce qui représente un enjeu infrastructurel de fond qui risque de juguler le potentiel de ce secteur.
En tête du classement africain, L’ile Maurice se positionne en première place de l’Index, suivie par l’Afrique du sud et la Tunisie. Au niveau des sous régions africaines, le Maghreb domine le Top10 avec 4 pays : la Tunisie, l’Algérie, la Lybie puis le Maroc, suivis par l’Afrique de l’ouest représentée par le Sénégal, le Ghana et le Nigéria. L’Afrique de l’est se place en troisième position sur le plan continental, avec l’ile Maurice et le Kenya.
La publication dudit rapport a précédé de quelques jours seulement, l’arrivée ce lundi d‘une figure africaine de taille à la chefferie de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Okonjo-Iweala, l’ancienne ministre Nigériane des finances, nommée première femme et première Africaine à la tête de l’institution internationale. Un sang neuf qui apporte à l’institution une grande connaissance des réalités africaines. Dans l’espoir d’insuffler une dynamique commerciale qui pave le chemin vers la floraison de l’e-commerce comme vecteur de développement.
L’E-commerce, le virage à ne pas manquer
Le rapport a également mis en évidence le travail de l’ONU, afin d’éviter toute éventuelle déficience au niveau du marché E-commerce. A ce titre, l’institution internationale déploie un travail d’analyse destiné à l’identification des besoins des pays dans divers domaines stratégiques. Le but étant d’accroître leur capacité à opérer efficacement au commerce électronique.
Sur l’échelle mondiale, la Suisse a remplacé les Pays-Bas en tant que pays le plus disposé à s’engager dans le commerce électronique et à en tirer profit. Les économies européennes dominent la liste des dix premières, qui comprend également le Singapour et Hong Kong (Chine).
Zakaria GALLOUCH