(CIO Mag) – SecurityDays, “Les journées de la sécurité numérique”, tenue à Dakar, Sénégal, une belle tribune d’échanges entre acteurs d’une part, Etat d’autre part. Tous les participants s’accordent sur une chose : l’anonymat que procure l’Internet, la vulgarisation des techniques d’attaques, l’adoption à grande échelle du web 2.0 ont accéléré l’adoption de comportements pas enviables sur le cyberespace.
Les opportunités offertes par ces plateformes sont telle que des milliers d’internautes, à la recherche de gain facile, n’hésitent pas à franchir le pas. Tous les moyens utilisés par les cybercriminels. Le Maroc le sait bien. Face au phénomène, le royaume chérifien a initié ce que le Directeur de l’Assistance de la Formation du Contrôle et de l’Expertise, DGSSI Marocaine, le colonel BOUTRIG, appelle le rendez- vous annuel de cybersécurité. Il s’agit de rencontre qui permet aux différents acteurs d’évaluer mais aussi dégager des stratégies de lutte contre la cybercriminalité. Une sensibilisation à grande échelle comme mot d’ordre des partenaires de ces rencontres.
Selon le colonel BOUTRIG, le Maroc a mis en place une stratégie qui existe depuis plusieurs années dans le cadre de la sécurisation des services électroniques, de renforcement du dispositif juridique, de protection des données à caractère privé et du consommateur, d’immunisation des systèmes informatiques des différents départements et institutions et de lutte contre les cybercriminels. Les autorités marocaines insistent sur l’importance de la coopération internationale devant ce phénomène qui transcende les frontières et détourne des prouesses technologiques à des fins illégales”, rapporte M.BOUTRIG. Dans sa présentation de l’expérience marocaine en matière de lutte contre les cybercriminels, notre interlocuteur insiste a surtout insisté le rôle que joue le comité stratégique de la sécurité des systèmes d’informations le (CSSSI).
Depuis 2012, le Maroc avec la mise en place de sa stratégie nationale de cybersécurité a accentué son combat contre les auteurs de crimes liés à l’internet. Dans la mise en œuvre, quatre axes ont été dégagés. Entre autres, l’évaluation des risques d’attaques dans les ministères, organisations, renforcement du cadre réglementaire, développement des actions, la coopération internationale. Sur ce dernier volet, le colonel BOUTRIG, tendu la main au Sénégal. Ce que le commandant la section de recherches de la gendarmerie Issa Diack a accepté.
Les difficultés du Maroc
Malgré les efforts et la volonté affichés, les autorités marocaines ne sont pas encore arrivées au bout de leur peine. Le Maroc fait partie des pays régis par les moyens de télécommunication les plus sophistiqués, permettant de négocier, de dialoguer et d’échanger en temps réel. Nous sommes exposés aux conséquences de la cybercriminalité au même titre que d’autres pays “renseigne M. BOUTRIG. Autre difficulté , “l’insuffisance de ressources humaines spécialisés dans la lutte contre la cybercriminalité.
Joe Marone