Dans une note en date du 13 janvier, Cameroon Telecommunications (Camtel) accuse des ennemies de son réseau mobile dénommé « Blue ».
(CIO Mag) – Alors que le pays se préparait à accueillir son 4e réseau mobile en plus des filiales étrangères MTN, Orange et Nextel, le ministère des postes et des télécommunications (Minpostel) a relevé des « irrégularités » financières, techniques, stratégiques et sur le plan des ressources humaines. De nombreuses défaillances ont poussé la Minpostel Minette Libom Li Likeng a rappelé Camtel « sans délai » à « l’orthodoxie managériale » et à retarder le lancement de ce réseau.
Réagissant à ces propos, la directrice générale de Camtel, Judith Yah Sunday Achidi, fait remarquer que ces obstacles ont été levés avec la prise de mesures visant à « assainir la situation financière » du groupe dans les registres de l’Agence nationale de régulation des télécommunications (ART). Avec le concours du ministère des finances et celui des télécommunications.
Selon elle, ces travaux « se sont soldés par la signature d’une convention entre les deux entités, ayant par la suite facilité l’obtention des ressources en numérotation, en fréquences ainsi que l’homologation des équipements pour un lancement conforme à la réglementation ».
Elle assure avoir « personnellement reçu des mains du directeur général de l’ART, les autorisations nécessaires à l’exploitation » de Blue. Tout en se félicitant d’avoir engagé « l’un des meilleurs cabinets de communication de renommée mondiale » pour la campagne de communication de la nouvelle identité visuelle du groupe qu’elle dirige à travers le réseau mobile à venir.
« Toutes ces actions nous confortent quant à la viabilité des démarches entreprises à date », a déclaré Achidi.
Elle pense que certains acteurs ont longtemps été à l’origine du blocage de l’attribution de la licence mobile de l’entreprise public.
Et Judith Yah Sunday de souligner qu’« il serait naïf d’ignorer les obstacles que pourraient dresser ceux qui considèrent, à tort ou à raison, le mobile de Camtel comme une menace pour leurs activités ou leurs privilèges, et par ricochet, chercheraient absolument à freiner, voire empêcher son déploiement ».
Elle est convaincue que la société public fait « l’objet d’une campagne médiatique qui suscite pas mal d’interrogations aussi bien auprès du personnel que du grand public ». Lesquels d’après elle, ne devraient pas « se laisser distraire ou déconcentrer par certaines informations à caractère malveillant qui circulent ».
Aurore Bonny