Le Burkina adopte un plan d’extension d’infrastructures à très haut débit

Un outil de planification du déploiement des infrastructures numériques à haut et très haut débit a été adopté lors du Conseil des ministres tenu le mercredi 3 juillet 2019 à Ouagadougou au Burkina Faso.

(CIO Mag) – Le compte rendu de cette journée de conseil informe sur le décret portant adoption du Schéma directeur d’aménagement numérique (SDAN). Il s’agit d’un document de planification à moyen et long terme pour le déploiement des infrastructures numériques à haut et tres haut débit.

Le projet a été élaboré par le ministère du Développement de l’économie numérique et des postes. Lequel l’avait soumis en examen et validation de la commission nationale d’aménagement et de développement durable du territoire (CNADDT) lors d’une réunion tenue le 5 mars dernier.

Il y était question de « vérifier les stratégies, la cartographie, la nature des infrastructures prévues (…) afin de s’assurer de leurs conformités vis-à-vis de la stratégie nationale de développement durable du territoire ». Mais aussi d’adapter le projet aux autres outils sectoriels et communautaires de planification.

Adopté par décret depuis hier, ce schéma prévoit de multiples travaux de télécommunication, selon Hadja Fatimata Ouattara, la ministre en charge de l’économie numérique et des postes.

Pour la ministre de l’aménagement du territoire et présidente de la CNADDT, Pauline Zouré, cet outil constitue un cadre de référence pour tous les acteurs intervenant dans le domaine de l’économique numérique sur le territoire national à l’horizon 2030. Par conséquent, il entre en droite ligne de la stratégie nationale de développement de l’économie numérique

Objectifs

A travers cette nouvelle disposition, les autorités burkinabè visent d’ici 2023, un haut débit accessible sur l’ensemble du territoire national à coûts modérés et contribuant à la transformation structurelle du pays. L’adoption de ce décret vise aussi à permettre au pays de se doter d’un instrument de planification du déploiement d’infrastructures et de services de communications électroniques.

Selon les informations relayées par les médias locaux, d’ici cinq ans, ce schéma vise 60% des chefs-lieux de communes raccordés à un Backbone fibre optique ; 100% des communes urbaines bénéficiant d’une couverture haut débit ; 100% des bâtiments administratifs, des zones d’activités professionnelles, des universités, des centres de recherche, des hôpitaux et des pôles de croissance bénéficiant d’une couverture très haut débit dans le grand Ouagadougou, à Bobo Dioulasso et dans la moitié des chefs-lieux de communes urbaines.

Au-delà de ce terme, il sera question de toucher l’intégralité des chefs-lieux de communes et la moitié des villages de plus de 5000 habitants à moins de 5 km d’un Backbone optique.

Aurore Bonny

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