Le concours Ecobank Fintech Challenge a livré son verdict, mercredi 21 juin 2017 à Lomé. Trois startups nigérianes ont raflé les prix mis en jeu grâce à leurs applications innovantes pour le secteur financier et bancaire. Le groupe Ecobank incubera ces trois solutions pendant un an, et elles pourraient devenir ses partenaires.
(CIO Mag) – Sur les vingt finalistes du concours Ecobank FinTech, trois ont été retenus mercredi 21 juin 2017 à Lomé lors d’une grande cérémonie. Le premier prix de 10.000 $ US est allé à la startup “IroFitHQ”. Elle proposait une appli de transactions financières sans connexion Internet. Le deuxième prix, 7000 $ US, a été enlevé par “Kidi.AL.”, une startup qui développe un mode de paiement et d’analyse prédictive à partir de la Big Data. Et enfin, avec sa solution d’octroi de crédit à partir d’un Smartphone et Internet, “PayLater” a occupé le troisième rang, enlevant les 5000 $ US qui revenaient à cette place.
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Ecobank lance ainsi un véritable écosystème numérique de finTech au service des banques et des institutions financières de tout son réseau mais aussi au-delà. Le groupe panafricain entend ainsi encourager les startups dans le secteur de la technologie et du numérique afin de les amener à accompagner la transformation numérique dans le secteur financier et bancaire. Ce faisant, le groupe du Togolais Gervais Djondo devient la première institution bancaire a lancé une telle initiative sur le continent. Ce dont s’est félicité son Directeur Exécutif, Eddy Ogbogu qui a soutenu : « Ecobank est la première banque à apporter cette approche unique aux partenaires banque-fintech non seulement en Afrique mais aussi dans les services bancaires mondiaux. »
La ministre togolaise de l’Economie numérique et des Postes, Cina Lawson, a pour sa part relevé que les nouvelles technologies constituent de véritables enjeux d’avenir qu’il faut maîtriser. « Le développement de nos pays ne peut se faire sans le soutien des nouvelles technologies. Ces outils doivent être pleinement intégrés à l’environnement bancaire et financier pour favoriser l’émergence de nouveaux services et surtout, assurer la bancarisation de nos populations », a ajouté Mme Lawson.
Quel avenir pour les finalistes malheureuses ?
Elles étaient vingt startups retenues sur les 800 et quelques candidatures. Depuis janvier, elles ont rejoint l’initiative Ecobank FinTech fellowsphip. Le Groupe panafricain ne compte pas se débarrasser de si tôt de toutes ces entreprises en gestation. Un programme d’incubation d’un an est prévu pour suivre le développement de toutes les idées innovantes. En plus d’avoir accès au vaste marché d’Ecobank, les startups enrôlées dans ce programme ont à disposition une enveloppe d’environ 500.000 $ US dans laquelle elles pourront puiser pour le développement de leurs solutions.
Finalistes malheureuses ? Pas pour autant donc puisque de nombreux avantages s’offrent désormais à elles. Elles bénéficieront d’encadrement d’experts de renommée international. Elles ont, en outre, la possibilité de devenir des multilatérales ou des prestataires de service du groupe Ecobank, en mettant en valeur leurs idées. C’est dire qu’au-delà des prix, le programme Ecobank Fintech Fellowship vise à entretenir l’écosystème numérique FinTech dans les domaines d’analyse prédictive utilisant la Big Data, de banque d’agence, d’authentification client sécurisée. Ecobank assure aussi le rôle avant-gardiste de l’introduction de l’intelligence artificielle dans les services financiers et bancaires, des technologies blockchain dans la banque. Un plus pour la transformation numérique et digitale du continent.
Souleyman Tobias, Lomé