(CIO-Mag) – Le gouvernement égyptien ne cache pas sa colère de voir plus de vingt sites internet diffuser des informations tout sauf en sa faveur. Le Caire les a tous fermés, y compris le site de la célèbre chaîne qatarie, Al-Jazira et un autre de l’opposition qui diffusait à partir de la Turquie. Pour les autorités, cela ne fait aucun doute certains de ces sites soutiennent clairement les Frères Musulmans. Mais, en ce qui concerne Al-Jazira, ce n’est pas la première fois que l’Egypte fait une pareille sortie pour accuser le média de connivence avec le mouvement interdit dans le pays à qui Le Caire impute les violences commises après son éviction du pouvoir en 2013.
Au nombre des autres sites bloqués, celui HuffPost Arabi, le site en arabe du média américain The Huffington Post que lemonde.fr croit apparemment bloqué. Et selon nos confrères, il y avait plusieurs articles critiques envers le régime d’Al Sissi. Le site d’Al-Sharq, une télévision favorable aux Frères Musulmans a aussi été fermé de même que celui de Mada Masr, un média indépendant égyptien auteur de plusieurs enquêtes sur la corruption, plus accessible depuis hier mercredi. Cette situation vient confirmer Reporters Sans Frontières (RSF). En 2011 par exemple, l’organisation avait fait une sortie pour fustiger l’ajournement du procès en appel du blogueur Maikel Nabid Sanad, une méthode qui selon RSF, visant à prolonger la détention du jeune homme, sans procès. L’association avait également demandé aux autorités de mettre un terme à la répression qui frappe notamment les blogueurs et les journalistes.