(Cio Mag) – La ville intelligente avec toutes ses promesses de commodité a été au cœur de la 8e édition des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA) qui se passent chaque année à Paris. Lors de l’étape finale de l’African Digital Tour organisé par le magazine de référence dans les TIC, CIO Mag, Huawei, partenaire de taille de ces assises, a livré son regard sur le thème de cette année, à travers la vice-présidente des affaires publiques en charge de la France. A seulement 35 ans, Linda Han, diplômée des Universités de Nankai et de Pékin, va prendre les commandes d’un pays aussi grand et aussi stratégique que l’Hexagone, après des études en économie et en Français. Le choix de cette langue comme option universitaire a certainement pesé dans le choix de faire d’elle la chargée des affaires publiques du groupe chinois, en France. Et c’est avec beaucoup d’ouverture qu’elle a accepté d’échanger avec nous, sur les smart cities, en marge des ATDA tenues à Paris les 28 et 29 novembre 2019.
CIO Mag : Comment Huawei conçoit la Smart City ?
Linda Han : Huawei voit la Smart City comme un élément clé des transformations numériques. Nous sommes convaincus que la Smart City est une solution qui peut aider à résoudre tous les problèmes. Seulement, les villes intelligentes demandent également beaucoup d’efforts si on veut les mettre en œuvre. D’abord, il faut avoir une bonne infrastructure. C’est la raison pour laquelle, nous pensons que la mise en place des équipements de pointe est une priorité fondamentale, sans laquelle, rien ne peut être construit, si vraiment, on parle de Smart City. Ça permet de s’entourer d’un ensemble d’applications et d’outils à même de faciliter la vie aux populations dans un contexte où les embouteillages, dans certaines villes du monde, les problèmes d’espace aussi, constituent de véritables défis pour les gouvernements. Mais, vous devez savoir que l’infrastructure à elle seule ne suffit pas, il faut toujours innover. Et de ce point de vue, on aura toujours besoin que les entreprises s’impliquent pleinement. La ville intelligente, c’est une affaire de tout le monde si nous voulons rendre la vie agréable pour tous les citoyens.
CIO Mag : Quelle peut être la contribution de votre groupe, dans le domaine, en Afrique ?
Linda Han : Nous avons beaucoup de solutions concrètes pour prendre en charge la demande émanant des pays qui veulent devenir Smart. Par exemple, nous pouvons connecter tous les hôpitaux. Imaginez toutes les personnes qui doivent quitter les villages éloignés pour venir se soigner en ville ! Elles n’en auront plus besoin. Il suffit de se rendre dans une structure sanitaire de proximité et le patient peut être relié aux autres centres, en ville ou ailleurs. Les villes intelligentes aident aussi à diminuer le nombre de pauvres par les commodités qu’elles offrent (amélioration de la qualité de vie des citoyens, accessibilité des services sociaux de base à travers le digital, accessibilité de moyens de transport, nouveaux métiers, etc.).
CIO Mag : Et ceci est valable pour tous les pays d’Afrique ?
Tout à fait. Seulement, il ne faut pas perdre de vue que chaque pays a ses propres réalités, donc des enjeux différents. Donc nous devons adresser les différents problèmes suivants les particularités de chaque zone. En clair, les solutions à apporter peuvent différer, même dans un pays. Nous allons toujours à la rencontre des acteurs, sur le terrain, pour tenter d’apporter des solutions concrètes à ces différentes réalités.