(CIO Mag) – Le Gouvernement ivoirien s’apprête à entrer dans une nouvelle phase de la lutte contre la cybercriminalité. Le jeudi 10 janvier 2019, lors des Etats Généraux de de la Jeuneuse (EGJ), le ministre de l’Economie numérique et de la poste, Claude Isaac Dé, a déclaré que la « phase de sensibilisation [menée depuis 2016] sera suivie d’une phase de contrôle et de répression dès la mi-2019 », rapporte Koaci.
En Côte d’Ivoire, la contribution du numérique dans le PIB croît d’année en année. D’après le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (Cires), elle se situait à plus de 9% en 2017, bien loin des 6,2% enregistrés en 2012. Mais voilà, la contribution du secteur des Télécoms & TIC au progrès national peut être menacée si un grand nombre de jeunes ne s’approprie pas le bon usage des TIC.
Renforcées par les lois de juin 2012 sur la lutte contre la cybercriminalité et la protection des données à caractère personnel, les actions de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (Plcc) et du Centre ivoirien de réponse aux incidents informatiques (CI-Cert) ont permis de faire chuter le marché du crime en ligne.
Mais il n’en demeure pas moins vrai que l’univers du web continue d’attirer nombre de jeunes ivoiriens excités par des gains faciles. Certains écument les réseaux sociaux en quête de proie à escroquer. D’autres utilisent les appels téléphoniques, des messages SMS, pour inciter les utilisateurs à leur transférer le contenu de leurs comptes Mobile Money. D’autres encore accèdent frauduleusement dans des systèmes de traitement automatisé de données afin d’exécuter des transactions financières ou copier des données confidentielles.
Aussi le ministre Issac Dé souligne-t-il la nécessité pour le Gouvernement de poursuivre la lutte contre la cybercriminalité. Mais cette fois-ci, en mettant l’accent sur le contrôle et la répression.
Anselme AKEKO, Abidjan