Alors que Planor prépare son lancement commercial, Cesse Kome, son ancien associé dans cette entreprise, réclame environ 7 milliards de F CFA (10,6 millions d’euros) dans le cadre de la procédure d’arbitrage international qu’il a lancée contre l’État malien suite à la “réattribution” de la troisième licence télécom au groupe Planor. Mais le Mali s’étant couvert de précaution, cette ardoise devrait être payée par le Groupe Planor, si l’on s’en tient au contenu de l’engagement que ce groupe a pris vis-à-vis de lui. « Nous Groupe PLANOR, Concessionnaire de la troisième licence de téléphonie, qui étions en Groupement dans le cadre de l’appel d’offres annulé, nous nous engageons à régler à l’État, à titre d’indemnités, une somme irréductible égale à la totalité des dommages résultant pour l’État de tout recours exercé contre lui par un des membres du dit groupement », précise le texte de la convention publié par Jeune Afrique. Pour rappel, la troisième licence malienne de téléphonie mobile avait été attribuée pour la première fois, en 2012, à Alpha télécom Mali, une entreprise détenue, à l’époque, à 56% par Planor et à 44% par Cesse Kome. Mais un litige entre les deux ex-associés avait empêché de verser à l’Etat malien le montant nécessaire pour l’obtention de la licence. Dans l’obligation de trancher, le Mali a décidé d’accorder la licence à Planor. Ce que conteste son ancien partenaire Cesse Kome. Depuis, l’homme d’affaires poursuit à Paris une procédure d’arbitrage contre l’Etat malien.