(Cio Mag) – De nationalité tunisienne, Nour Bouakline, consultante et formatrice en marketing digital intervient aujourd’hui dans quinze pays en Afrique où elle accompagne les entreprises dans leur stratégie en marketing digital. Un sujet qu’il nous explique à travers cet entretien accordé à Cio Mag.
Quel est l’état des lieux du marketing digital en Afrique ?
Je vous dirais que l’état des lieux est plutôt positif… ça doit être ma nature optimiste ! En tout cas, si je le suis c’est parce que j’estime, que les indicateurs sont au vert. Les chiffres augmentent et surtout les entreprises locales sont conscientes de l’enjeu et de l’importance d’utiliser les nouvelles technologies.
Quelles sont, selon vous, les opportunités offertes par le marketing Digital?
Enormément ! Tout d’abord, laissez-moi vous définir ce que l’on entend par marketing digital. C’est d’utiliser les technologies de la communication de l’information pour son marketing, et donc de promouvoir, de commercialiser, de communiquer et d’améliorer la relation clients grâce aux TICs ; Ici, je pense évidemment, à des technologies accessibles à tout le monde, comme une page Facebook, des SMS ou même Whatsapp. Le digital a l’avantage de rapprocher et de supprimer les distances… nous pouvons donc communiquer sans être à proximité, en ciblant !
Est-ce que, l’e-commerce développe le marketing digital en Afrique ?
L’e-commerce se définit comme du commerce qui se ferait en ligne. Le plus connu est évidemment le site web e-commerce, où le paiement est en ligne… Je pense que c’est plutôt le marketing digital qui développe l’e-commerce, car la barrière est bien là : le paiement en ligne, qui exige un moyen de paiement en ligne
Qu’en est-il du marketing digital des autres pays du Maghreb ? La Tunisie, le Maroc et l’Algérie.
Je suis présente dans ces trois pays. Même s’il y a des disparités, cela reste un réel enjeu pour la plupart des entreprises. Evidemment, plus vous aurez une meilleure qualité d’internet et une population connectée, plus vous avez de chance de voir le marketing digital répondre aux attentes.
En 2013, la publicité en ligne ne représentait que 4 % des dépenses publicitaires totales en Afrique du Sud, contre près de 25 % en moyenne en Europe. Quel commentaire en faites-vous ?
Je ne suis pas spécialiste de l’Afrique du Sud. Je suis présente en Afrique du Nord, de l’Ouest et central… mais je pourrais vous répondre que très souvent (quand c’est bien fait) le canal qui doit être utilisé est celui qui impacte davantage notre cible. Donc quand notre cible est ultra connectée, il y a tout intérêt à ce qu’on passe par la publicité en ligne. Les chiffres de l’Europe sont différents de l’Afrique en matière d’adoption d’Internet, cela explique sûrement cet écart !
Propos recueillis par Youcef MAALLEMI