MOOC de finance décentralisée pour l’autogestion africaine de ses sciences et technologies

  • Par CIO MAG
  • 20 juillet 2022
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Paul G. Murphy, Affilié de recherche au Berkeley Institute for Business Innovation

En mai 2022, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé que la convergence de la hausse des prix de l’énergie, du changement climatique, de l’insécurité alimentaire et de la volatilité financière constituait sa « plus grande épreuve depuis la Seconde Guerre mondiale ». Alors que la confiance dans la démocratie vacille aux côtés de la capacité des organisations internationales à résoudre les racines de la crise financière de 2008, les populations, la société civile, les universitaires et le secteur privé affrontent les autorités publiques en mobilisant le pouvoir des données et des technologies ouvertes. Même si la fraude est omniprésente dans l’écosystème cryptographique, la résistance à la censure et l’autodétermination sont des innovations techniques plus persistantes que l’utilisation comme véhicule de jeu. Cette réalité oblige les dirigeants à s’éduquer sur la finance décentralisée, son récit et son défi aux systèmes financiers traditionnels, car cette nouvelle infrastructure est ouverte à toute personne disposant d’une connexion Internet. 

La pression exercée par la blockchain dépasse largement l’influence des ambitions réglementaires du FMI pour restaurer la confiance dans le système international. La modernisation d’un système mondial de paiements transfrontaliers vise à récupérer 45 milliards de dollars par an des mains des intermédiaires de transferts de fonds. Rien de moins pour apaiser les avancées de la technologie blockchain en matière de sécurité, de confidentialité et de décentralisation. Par conséquent, nous devons traiter la corruption des marchés financiers comme un problème technique, et non moral ou juridique. Grâce à la formation technique, l’Afrique subsaharienne n’a pas besoin de faire de compromis pour combler son retard en tant que marché le plus cher pour envoyer des fonds, avec un coût de 8,17 % contre une moyenne mondiale de 6,3 %.

Il est important de noter que la démocratisation des systèmes de gestion des finances publiques ne garantit pas la réactivité aux besoins de la population. La préparation institutionnelle nécessite de démystifier les avantages de la blockchain dans la finance centralisée, parallèlement au puissant récit de la finance décentralisée.

Comme l’a souligné Benjamin Laker dans son article paru dans Forbes, les dirigeants doivent être préparés avec les outils nécessaires pour saisir les opportunités qui se présentent à mesure que la technologie blockchain devient plus facile à utiliser, incitant davantage de personnes à révolutionner la façon de se connecter, de communiquer et de gagner de l’argent. Sinon, il est impossible de décrypter la décision du gouvernement sud-africain et centrafricain de réglementer les transactions cryptographiques, aux côtés de l’interdiction du Nigeria, du Kenya et du Ghana. Avec le lancement des « Central Bank Digital Currencies » (CBDC), la transparence, la confiance et l’efficacité de la blockchain ne suffiront pas à transformer le « Pan-African Payment and Settlement System » (PAPSS). Pour véritablement stimuler le commerce intra-africain à l’ère de la mondialisation multipolaire, l’Union africaine doit promouvoir une société de la connaissance en lien avec l’Agenda 2063 afin de démocratiser la finance pour les besoins de leur population. Les cadres juridiques et la conformité aux réglementations peuvent intégrer l’autonomie de la technologie pour soutenir l’autonomie et l’autogestion des connaissances des acteurs.

Avec l’essor de la vérification d’identité biométrique dans la finance centralisée et décentralisée pour lutter contre la fraude, l’articulation de la modernité est vitale pour l’incorporation sélective de la technologie dans un ordre économique et culturel souverain. En outre, la numérisation de chaque activité, y compris l’apprentissage, oblige les dirigeants à explorer les crypto-monnaies et la technologie blockchain pour être compétitifs et stimuler l’économie.

Rejoignez, à partir du 30 août 2022, un cours en ligne ouvert et massif (MOOC) de 15 semaines sur la finance décentralisée. D’éminents chercheurs de Stanford, de l’Imperial College London, de l’Université de l’Illinois et de l’Université de Californie à Berkeley guideront des étudiants de plus de 30 pays sur les questions de bien-être social, de protection de la vie privée, de promotion de l’équité, d’inclusion et d’éthique dans la finance décentralisée. Les participants recevront un travail de cours comprenant des questionnaires hebdomadaires, deux exercices en laboratoire et un projet de groupe facultatif. Pour plus d’informations, veuillez consulter : https://defi-learning.org 

————————————————-English Version————————————————

Decentralized Finance MOOC for African Self-Rule of its Science and Technology

Paul G. Murphy, Research Affiliate Berkeley Institute for Business Innovation

In May 2022, the International Monetary Fund (IMF) announced that the convergence of rising energy prices, climate change, food insecurity, financial volatility was their “biggest test since the Second World War.” As confidence in democracy flounders alongside international organization’s ability to resolve the root of the 2008 financial crisis, residents, civil society, academics, and the private sector are confronting public officials by mobilizing the power of open data and technologies. Even as fraud pervades the crypto ecosystem, the resistance to censorship and self-sovereignty are more persistent technical innovations than its usage as a gambling vehicle. This reality obliges leaders to educate themselves on decentralized finance, their narrative and challenge to traditional financial systems as this new infrastructure is open to anyone with an internet connection. 

The pressure of blockchain is far beyond the influence of the IMFs regulatory ambitions to restore trust in the global system. The modernization of cross-border payments globally can recuperate $45 billion per year from the hands of remittance intermediaries with blockchain technology advances in security, privacy, and decentralization. As a result, we must treat the corruption of financial markets as a technical problem, not a moral or legal one. With technical training, there is no need for Sub-Saharan Africa to simply compromise on closing the gap as the most expensive market to send remittances at a cost of 8.17 percent compared to the global average of 6.3 percent.

It is important to note that democratizing public finance management systems does not guarantee responsiveness to population needs. Institutional readiness requires demystifying the benefits of blockchain in centralized finance, alongside the powerful narrative of decentralized finance.

As Benjamin Laker pointed out in his article in Forbes, leaders must be prepped with the tools to seize opportunities as blockchain technology becomes easier to use, inciting more people to revolutionize the way to connect, communicate, and earn. Otherwise, it is impossible to decipher the South African and Central African government’s decision to regulate crypto transactions, alongside Nigeria, Kenya, and Ghana’s ban. With the launch of Central Bank Digital Currencies (CBDC), blockchain’s transparency, trust and efficiency alone will not transform the Pan-African Payment and Settlement System (PAPSS). To truly boost intra-African trade in an era of multipolar globalization, the African Union 2063 Agenda can promote a knowledge society with the democratization of finance for the needs of their population. Legal frameworks and regulation compliance can integrate the self-rule of technology to support actor knowledge autonomy and self-governance.

With the rise of biometric identity verification in centralized and decentralized finance to combat fraud, articulating modernity is vital to the selective incorporation of technology in a sovereign economic and cultural order. Furthermore, the digitization of every activity, including learning, obliges leaders to explore cryptocurrency and blockchain technology to be competitive and boost the economy.

Join from August 30, 2022, a 15-week Decentralized Finance Massive Open Online Courses (MOOC). Leading researchers from Stanford, Imperial College London, the University of Illinois, and the University of California, Berkeley will guide students from over 30 countries through question of social welfare, privacy protection, promoting fairness, inclusiveness, and ethics in decentralized finance. Participants are given course work that includes weekly quizzes, two lab exercises, and an optional group project. For more information please visit: https://defi-learning.org/

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