(CIO Mag) – Les télécommunications sont un meilleur catalyseur pour l’élargissement des frontières de l’inclusion financière, a laissé savoir Umar Danbatta (photo), le vice-président exécutif et chef de la direction (EVC/CE) de la Commission nigériane des communications (NCC), mercredi 5 janvier, lors d’une visite des membres de la Fondation Bill et Melinda Gates(BMGF) à Abuja.
Les membres de cette fondation ont initié la rencontre avec la commission nigériane pour explorer les possibilités de collaboration et de partenariat dans l’amélioration de la finance inclusive au Nigeria, selon un communiqué de la NCC. C’est dans ce cadre que Danbatta a étalé l’impact de la collaboration entre les institutions financières et les entreprises de télécommunications.
Il considère que la prise de conscience de la centralité des télécommunications dans tous les aspects de l’économie est à l’origine de l’optimisme de la CNN sur l’identification des lacunes d’accès et dans l’instauration de processus pour l’expansion des infrastructures de télécommunications à travers le pays.
Il a également dévoilé que 35 millions de Nigérians n’ont pas accès aux services de télécommunications et donc pas accès aux services financiers numériques. Il a mis en cause l’insuffisance des infrastructures de connectivité sans fil et la fibre optique.
A ce propos, Umar Danbatta a recommandé des investissements plus importants dans ces infrastructures manquantes afin d’atteindre un objectif d’au moins 80% d’inclusion financière d’ici 2024.
Selon lui, un accès aux services des télécommunications par des communautés éloignées, isolées, mal desservies ou pas du tout, permettra à plus de citoyens d’adopter la culture financière numérique. Il a rappelé que ce qui a motivé la Banque Centrale du Nigeria (CBN) a délivré des licences de service de paiement d’argent mobile. D’après lui, la collaboration entre banque et télécoms est une occasion d’améliorer l’accès des citoyens aux ressources financières.
Tout en espérant que le gouvernement fédéral prendra bientôt une position concrète pour permettre aux compagnies d’infrastructures de commencer leurs opérations pour faire passer la fibre optique des ports de débarquements à l’arrière-pays du Nigéria. En particulier dans les 774 zones de gouvernement local du pays. Car pour lui, « la fibre est la vraie solution au volume des transactions dans le secteur des services financiers ».
Aurore Bonny