En Afrique, le taux de bancarisation reste très faible comparativement à la pénétration mobile. Ainsi, les plateformes de paiement mobile ont le vent en poupe. Et même si certains aspects freinent encore les consommateurs qui craignent notamment pour la sécurité de leurs données, des plateformes à l’instar de PayDunya mettent en place toutes les garanties nécessaires.
(CIO Mag) – Sur le continent, le taux de bancarisation est estimé à 10% et variant de 7,4 à 8% au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), selon une récente publication d’Africa24. Mais une étude de GSMA sur l’économie mobile en Afrique de l’ouest datant de 2019 annonce que le nombre d’abonnés uniques à la téléphonie mobile atteindra 248 millions d’ici 2025, augmentant le taux de pénétration des abonnés jusqu’à 54%.
Contrairement donc au faible taux de bancarisation en Afrique, « l’argent mobile a aujourd’hui un taux de pénétration supérieur à 80% dans de très nombreux pays africains », comme l’indique Matthieu Aucante dans son rapport sur la bancarisation de l’Afrique par les téléphones mobiles en 2020. Evidemment, il n’est pas dit que 80% de la population africaine a accès à l’argent mobile.
Et pour cause ? La plupart manifeste de la réticence en raison des risques accrus de cybercriminalité et de vol des données à caractère personnel. Depuis sa création en 2015, la fintech PayDunya s’est résolument engagée à accélérer l’émergence de l’Afrique à travers le digital et travaille aux côtés des entreprises africaines à simplifier leur transformation digitale. En mettant un point d’honneur à la sécurisation des données de ses utilisateurs.
Protection, confidentialité et intégrité des données
Proposant des services de collecte et d’envoi de paiements de masse, de réception de paiements via site internet ou app mobile, de vente sur les réseaux sociaux, etc., la fintech a créé un département sécurité qui s’occupe 24h/7 des normes et protocoles tels que 3DSecure, chiffrement des données, Code OTP (one time password), etc.
« En tant qu’agrégateur de moyens de paiement, la sécurisation de vos données est au cœur de nos préoccupations. C’est pourquoi, avec nos partenaires nous avons élaboré le programme PayDunya Secure. Quand vous effectuez une opération via PayDunya, vos informations personnelles sont sécurisées de bout en bout et jamais communiquées à un tiers », soutient la fintech.
Son engagement lui a valu d’être certifiée PCI DSS (Payment Card Industry Data Security Standard) V3.2.1 Service Provider Level 1. Il s’agit d’une des normes internationales mises en place afin d’assurer la protection, la confidentialité ainsi que l’intégrité des données pouvant être utilisées et conservées dans le cadre de paiements par carte et par monnaie électronique, notamment sur Internet. Un facteur de différenciation qui lui permet d’afficher au tableau des performances : 30 000 transactions par jour, 600 clients Business et plus de 50 collaborateurs.
Leader du paiement en ligne
En effet, comme dans la plupart des sucess story, l’idée de création d’une plateforme d’interopérabilité entre mobile money, carte bancaire et cash en Afrique turlupine Aziz Yérima lorsqu’il se trouve dans l’incapacité de faire un achat en ligne. C’était en 2013 alors qu’il était encore étudiant. Sa solution d’aujourd’hui était encore au stade de problème : « Lorsque les jeunes étudiants décident de payer un nom de domaine pour leur projet de site web, ils se trouvent bloqués car ne détenant pas de carte bancaire. Le site web ne pouvait pas accepter les paiements web parce que PayPal ne permettait pas encore aux entreprises africaines d’utiliser leur porte d’entrée. »
Problème identifié mais pas d’alternative. Aziz Yérima saute sur l’occasion en s’entourant de Youma Fall et Christian Palouki, tous deux ingénieurs télécoms. D’idée de projet à start-up, PayDunya est lancée au Sénégal en 2015 avec l’ambition d’« offrir des solutions de paiements digitaux à distance qui répondent aux réalités africaines [et de] permettre aux entreprises opérantes en Afrique de réussir leur transformation digitale. »
Mais face à la concurrence, « notre approche vise à offrir des solutions irréprochables en termes de sécurité et de fiabilité d’abord. Aujourd’hui, avec des centaines de clients entreprises dont une partie entrepreneure, PME, startup, nous nous assurons d’offrir des solutions tout en un qui constituent un écosystème global de services financiers digitaux », assure Aziz Yérima.
Présente au Sénégal, au Bénin et en Côte d’Ivoire, la fintech veut surfer sur cette vague de croissance en effectuant cette année une levée de fonds pour passer à une grande échelle. Et pourquoi pas, devenir le « leader du paiement en ligne en Afrique francophone » et avoir une présence « dans 30 pays d’Afrique francophone et anglophone », comme ils l’ambitionnent.
Michaël Tchokpodo