(CIO Mag) – Le CNRA rappelle que « les possibilités d’offres de contenus dans les médias audiovisuels notamment, se sont accompagnées au Sénégal comme ailleurs, d’une demande encore plus forte à la réponse de laquelle les publics ne réagissent pas de la même façon parce que, suivant leurs âges et sensibilités. Ils ne voient pas la même chose » à la télé pour reprendre un message du Régulateur français.
Le conseil national de l’audiovisuel note que malgré ce rappel le constat fait que « dans notre pays il n’est pas toujours tenu compte de la sensibilité des cibles pour le choix des périodes et heures de diffusion des contenus ».
Les raisons pour justifier ces pratiques résident dans la recherche d’originalité, mais surtout « la course à l’audience qui pousse des diffuseurs à des pratiques qui les éloignent de leurs engagements consignés dans le cahier des charges applicable au titulaire d’une autorisation de diffusion de programmes de télévision privée de droit sénégalais. Ledit cahier des charges affirme clairement en ses articles 24 et suivants, la nécessaire protection de l’enfance et de l’adolescence », rapporte un communiqué du CNRA.
Tout cela emmène à se poser la question du respect de la signalétique pour le choix le plus indiqué des plages horaires de diffusion et de l’avertissement préalable du public « article 24 » la mise en place d’une commission de visionnage qui doit recommander à la direction de la chaîne une classification des programmes « article 25 » la classification des programmes par l’outil de la signalétique « article 25 » la catégorisation en cinq degrés d’appréciation de celle-ci symbolisé chacun par un pictogramme rond d’une couleur dédiée « article 25 » la question de la programmation adaptée à chacune des catégories énoncées « article 26 », entre autres recommandations.
Pour le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, il faut multiplier les alertes, les rappels à l’ordre, mises en demeure et autres recommandations aux diffuseurs.
C’est dans un tel contexte et le souci d’une plus grande sensibilisation autour des intérêts du jeune public et des catégories vulnérables de la société, que le CNRA organise le mardi 15 mai 2018 à Dakar, une journée regroupant titulaires d’une autorisation de diffusion radio et télévision, acteurs étatiques et non étatiques susceptibles d’enrichir les débats sur les moyens d’une meilleure protection du jeune public dans les contenus audiovisuels.
Ce sera le début de larges concertations sous différentes formes avec de larges secteurs de la société, les familles notamment. « Il s’agit ici de réfléchir aux voies et moyens de trouver les solutions idoines à mettre en place, dans le cadre d’une approche participative devant impliquer tous les acteurs tant étatiques que non étatiques qui assument une responsabilité particulière dans le domaine de la protection du jeune public, afin de mettre en place un dispositif cohérent, simple et facile à comprendre, pour une masse majoritairement non alphabétisée en langue officielle, pour une protection adaptée à la cible », fait savoir un document du CNRA qui nous est parvenu.
Joe Marone