(CIO Mag) – Lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la 2ème édition du DigiWorldAfrica, le 12 décembre à Rabat (Maroc), Jacques Moulin, directeur général de l’Idate DigiWorld, s’est exprimé en ces termes : « Un hôpital digital et humain, je crois qu’il n’y a pas de meilleur symbole de ce que nous souhaitons promouvoir, définir, mettre en œuvre et accompagner au sein de la communauté Idate DigiWorld ».
Le DigiWorldAfrica 2019 a été organisé par Idate DigiWorld, un think tank dédié à l’économie numérique, avec l’accompagnement d’Orange Maroc et de plusieurs partenaires. L’objectif a été de mettre en perspective les dernières tendances et les nouveaux usages du marché de l’e-santé. Egalement à l’ordre du jour, les retours d’expérience de décideurs privés et publics de la santé et de l’innovation, au Maroc comme à l’international.
Pour Jacques Moulin, la digitalisation du continent africain aura un impact très important sur la digitalisation du monde. « Pour notre présence en Afrique, le Maroc s’est naturellement imposé. Son rayonnement et son influence politique, les investissements réalisés en Afrique – et pas seulement en matière de santé -, le niveau d’éducation, le projet du roi Mohammed VI… Tout cela confère au royaume chérifien une position de premier plan. Les membres de l’Idate DigiWorld ont souhaité que nous soyons acteur de la digitalisation du Maroc et du continent africain ».
Idate Digiwold, un trait d’union entre l’Europe et l’Afrique
Le DigiworldAfrica s’inscrit dans une symbolique forte. L’évènement célèbre l’amitié de la France et du Maroc, ainsi que la volonté de la communauté Idate DigiWorld de consolider les liens entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne. « Dans ce projet d’e-santé et d’intégration des acteurs de la santé, la coopération entre l’Europe et l’Afrique ouvre une brèche dans un secteur jusqu’alors investi par la Chine – et plus largement l’Asie – et les Etats-Unis ».
Le directeur général de l’Idate DigiWorld a précisé que l’engagement du think thank aux côtés du Maroc avait vocation à définir une voie alternative entre l’Europe et l’Afrique. Et que cette option s’enracinait sur des valeurs telles que le respect, l’éthique et l’humain. « L’objectif de ce séminaire consacré à l’e-santé n’est pas de nier les avancées considérables qui peuvent exister sur le continent asiatique ou aux Etats-Unis », a-t-il ajouté.
La révolution digitale concerne l’ensemble des secteurs de l’économie, des services et de la santé. « Cette aventure embarque les décideurs privés et publics à différents niveaux. Et en particulier aux différents échelons territoriaux ». Il n’est ainsi pas possible de définir un projet digital sans l’arrimer à une réalité territoriale. Et sans coordonner l’action aux différents échelons nationaux, régionaux et locaux.
Plus d’innovations dans les cinq prochaines années
La force d’Idate DigiWord, c’est sa capacité à accompagner toutes les grandes évolutions des télécoms et du numérique. Le think tank s’appuie sur une communauté d’ingénieurs, d’analystes et de consultants, ainsi que sur des institutions territoriales publiques, des géants de l’internet et des startups. « La force d’Idate DigiWorld, c’est sa capacité à décrypter, avec l’ensemble de ses membres, les signaux faibles de l’économie digitale, à analyser leur rupture et à tracer leur feuille de route », a précisé le responsable de l’Idate DigiWorld.
Si Jacques Moulin confirme que le digital fait désormais partie de notre quotidien, il prévoit toutefois d’importantes innovations dans les cinq prochaines années. Des innovations en quantités bien supérieures aux précédentes et ce, dans tous les secteurs de l’industrie et de la santé : « Tout ce qui peut être digitalisé le sera. Et le secteur de la santé, qui l’est d’ores et déjà, le sera encore plus dans les années à venir. »
Dans le courant de la journée, des experts marocains et internationaux sont également intervenus, notamment sur l’interopérabilité et l’intégration fonctionnelle des Systèmes. Ou encore sur l’innovation dans les Systèmes de gestion intelligente de la connaissance ou sur l’intelligence artificielle. Et tous se sont accordés à placer l’humain au centre de la problématique, de manière à privilégier le parcours du patient.