Au cours d’une conférence tenue ce mercredi matin à l’institut Monde Arabe, à Paris, sur les Enjeux d’une approche continentale, Ramon Fernandez, Dga Orange, Finance et Stratégie, a répondu aux questions de CIO Mag sur le blocage des transferts internationaux d’Orange Money par la BCEAO.
La BCEAO vient d’interdire le transfère d’argent hors zone UEMOA pour les détenteurs de compte Orange money. Quel est votre commentaire par rapport à cela et quelle est la stratégie que vous comptez mettre en place ?
Orange Money était un produit qui était interne à chaque pays. Ce qu’on a fait, c’est qu’à partir de fin 2016 on a ouvert un service de transfert depuis la France vers trois pays d’Afrique de l’Ouest (Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, NDLR). Et dans le courant de la première semaine de l’année 2017, la BCEAO nous a demandé de suspendre effectivement le service, le temps d’être parfaitement au clair sur le cadre réglementaire. Honnêtement, je pense que quand on ouvre de nouveaux services, les organes de régulation, les autorités, ont besoin d’être parfaitement au clair sur les tenants et aboutissants de nouveaux services qui sont innovants ; qui peut être suscitent des interrogations de la part des concurrents, je ne sais pas. Mais en tous cas, on a un dialogue très constructif avec la BCEAO. Et d’ailleurs nous aurons très prochainement des rencontres sur le sujet avec le gouverneur. Je ne doute pas qu’on trouvera des solutions aux questions posées. Je pense encore une fois qu’on défriche des territoires inconnus avec la multiplication des services qui deviennent accessibles sur le mobile, et donc il est normal encore une fois que les autorités de régulation soient parfaitement en phase avec cette explosion. Maintenant, il faut que le rythme de l’innovation, surtout quand elle est utile aux gens, puisse avancer à un rythme qui soit acceptable.
Encore une fois, c’est un nouveau service qui a été ouvert, il avait un succès, je ne le cache pas. C’est peut-être pour ça qu’il a suscité cet intérêt. On trouvera une solution. Je comprends, je ne suis pas inquiet, ce service sera ré-ouvert.
Propos recueillis à Paris
Par Mohamadou DIALLO