RDC : retour sur le forum sur la gouvernance de l’internet en Afrique centrale

« Le taux de pénétration d’internet reste toujours faible au sein de la population en Afrique centrale suite aux contraintes liées largement au faible niveau de développement d’infrastructures d’internet dans la sous-région. » C’est le constat fait par les acteurs de l’écosystème internet au cours du forum sur la gouvernance de l’internet en Afrique centrale. Une activité phydigitale tenue du 1er au 2 juillet à Kinshasa en République Démocratique du Congo.

(Cio Mag)- Les défis et opportunités de l’internet après la période post Covid-19 en Afrique centrale étaient au menu de ce forum sur la gouvernance. Au cours des assises, les participants constitués de décideurs politiques, organisations de la société civile, chefs d’entreprises et chercheurs ont orienté leurs réflexions sur l’état la gouvernance d’internet après la période de la pandémie. Ils ont également discuté de l’exploitation du potentiel de la transformation digitale et de l’identification des opportunités pouvant favoriser l’entrepreneuriat et la création d’emplois.

Etat des lieux d’internet en Afrique centrale

Lors des échanges, les acteurs de l’écosystème ont constaté que l’accès à la connexion internet reste un défi majeur en Afrique centrale. En dépit de la révolution technologique. Selon le dernier rapport de Data Reportal, le taux de pénétration d’internet est évalué à 24 % en Afrique centrale. A titre d’exemple, en RDC, seul 17,6% de la population a accès à internet. Au Cameroun, le taux de pénétration est d’environ 22%. Ce retard fait suite notamment aux contraintes liées largement au faible niveau de développement d’infrastructures d’internet dans la sous-région. Il procède également d’une politique contraignante et du coût élevé de la connexion.

Améliorer la connectivité

Ces assises de deux jours ont permis aussi aux acteurs de l’écosystème de l’internet de faire un focus sur la connectivité en Afrique centrale. Il en découle que les Etats de la sous-région fournissent des efforts en matière d’accès à l’infrastructure haut débit avec une  connectivité internationale. Cela s’explique, entre autres, par le projet du renforcement de la connectivité des pays d’Afrique centrale, le réseau de fibre optique Central african backbone (Cab). Pour autant, beaucoup reste à faire pour réduire la fracture numérique. « Les autorités de régulation de la sous-région doivent collaborer ensemble pour améliorer la résilience de l’internet et augmenter le taux de connectivité en Afrique centrale », plaide Kevine Mukendi, secrétaire général d’Internet Society RDC.

Pour sa part, Seraphin Umba, directeur de cabinet du ministre congolais des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication a réitéré « l’engagement du gouvernement en faveur de la réduction de la fracture numérique et de la promotion de la culture numérique au pays ».

Pour rappel, ce forum a été placé sous le thème « Sécurité, stabilité et résilience de l’Internet dans un monde infodémique ». Il avait pour objectif principal de rassembler les différentes parties prenantes des pays d’Afrique centrale dans le but de promouvoir la bonne  gouvernance de  l’internet dans la sous-région.

Lire aussi » RDC : la croissance d’Internet au menu d’un webinaire entre acteurs du numérique

Enock Bulonza

Journaliste spécialisé dans les TIC et la santé. Passionné par les technologies émergentes (IA, Programmation web et mobile et la blockchain, etc). En tant que correspondant de Cio-Mag dans la région des Grands Lacs africains, je suis chargé de couvrir les développements technologiques et de fournir des informations précises et pertinentes sur ces sujets.

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