
La République démocratique du Congo s’est dotée d’un nouveau gouvernement depuis ce 8 août. Parmi les 53 ministres nommés figurent José Mpanda, à la tête du ministère des postes, télécommunications et nouvelles technologies (PTNTIC), et Augustin Kibassa au ministère de l’économie numérique.
(Cio Mag) – Alors qu’en 2024 les ministères du numérique et des postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC) avaient été fusionnés, les autorités congolaises reviennent cette année à une configuration antérieure, avec deux portefeuilles distincts. D’après l’ordonnance de nomination, José Mpanda prend la tête du ministère des postes, télécommunications et nouvelles technologies (PTNTIC), tandis qu’Augustin Kibassa est nommé à celui de l’économie numérique.
Kibassa, un habitué du secteur
Augustin Kibassa est un visage bien connu dans ce secteur. En fonction depuis 2019, il a exercé les responsabilités ministérielles liées aux postes et télécommunications, même lorsque le portefeuille du numérique était confié à Eberande Kolongele. L’année dernière, la fusion de ces deux portefeuilles est intervenue dans un contexte marqué par une montée des critiques au sein de l’opinion publique, pointant un manque de cohérence et de coordination entre les deux ministères.
Une situation jugée peu propice à faire des technologies de l’information et de la communication (TIC) un véritable levier d’intégration, de gouvernance, de croissance économique et de progrès social, comme le prévoit le Plan national numérique « Horizon 2025 ».
Quels enjeux pour cette nouvelle séparation?
Bien qu’elle suscite de nombreuses interrogations au sein de l’opinion, cette nouvelle scission de ces deux ministères intervient dans un contexte où le pays renforce progressivement sa position sur la scène internationale dans le domaine des technologies émergentes et dans l’harmonisation de la politique publique en matières des TIC. Ce repositionnement s’appuie notamment sur des initiatives majeures telles que l’adoption du Code du numérique, la ratification de la Convention de Malabo, ou encore la signature de partenariats avec de grandes entreprises comme Starlink.