(CIO Mag) – La première conférence du programme E4IMPACT MBA s’est tenue mercredi à Dakar dans les locaux de l’Institut Supérieur de Management. Le responsable Drissa Ouedraogo (photo) en a profité pour présenter davantage cette plateforme qui, en plus de cibler les entrepreneurs, s’intéresse aussi aux chefs d’entreprise et dirigeants de PME / PMI et de startup. Administré par l’ISM en partenariat avec l’Université Catholique du Sacré-Coeur de Milan, Altis et la fondation E4IMPACT, il assure à ses bénéficiaires plusieurs avantages allant de la participation à différentes compétitions internationales à la mise en relation avec des acteurs au niveau national en passant par des contacts avec la diaspora africaine d’Italie ou encore un accès à une base de données de plus de 150 investisseurs internationaux. “Il existe aujourd’hui dans 7 pays, 5 anglophones et 2 francophones que sont la Côte d’Ivoire et le Sénégal où nous avons lancé le programme en février 2017. La première promotion est sortie en janvier 2018”, explique Drissa Ouédraogo qui annonce que le lancement de la deuxième édition est en cours.
Un programme pour agir sur le réel
L’impact économique et social est hautement recherché par les promoteurs, à en croire Monsieur Ouédraogo. Le E4IMPACT MBA entend “renforcer les capacités des entrepreneurs qui sont déjà dans leur monde entrepreneurial, mais qui ont besoin d’outils et de réseaux, choses que nous leur donnons à travers le programme sur une année”, détaille encore le coordonnateur qui révèle que 685 entrepreneurs ont été formés depuis le lancement de l’initiative en 2010. “Si vous venez avec une idée d’entreprise, elle sera viable à la fin. Vous pouvez créer votre entreprise”, rassure-t-il, non sans souligner que la culture entrepreneuriale s’installe petit à petit au Sénégal. Pour ce titulaire d’un master en langues étrangères appliquées à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et directeur du programme Executive MBA à l’Institut Supérieur de Management, “il y a beaucoup d’initiatives autour de l’entrepreneuriat”, sauf que, “il faut encore faire davantage, des structures d’encadrement, des entrepreneurs bien formés, qui savent ce qu’ils veulent et se donnent à fond pour la réussite de leur projet”, plaide Drissa Ouédraogo.
Chérif Ndiaye, une référence incontournable pour les jeunes entrepreneurs
Le fondateur de Ecoles au Sénégal a pris la parole devant les étudiants venus assister à la première conférence du programme E4IMPACT MBA. Formé par le fonds en question, il a pu aller renforcer ses capacités en Italie avant de revenir dans son pays. La problématique du financement des start-up a été abordée par les panélistes dont il faisait partie. L’homme qui a pris l’initiative en 2011 de récupérer auprès du ministère de l’éducation nationale l’intégralité des programmes scolaires de la 6e à la terminale pour les numériser et les passer au format PDF offerts gratuitement sur le site de son association comme rapporté par Le Monde est longuement revenu sur la question de l’argent, un blocage dont font état très régulièrement la plupart des candidats à l’entrepreneuriat. Selon lui, l’une des façons de se financer, c’est de participer aux concours donnant l’exemple de lui -même tout en reconnaissant que ça ne suffit pas. “Je ne sais pas si le projet est bancable, mais le projet parvient à lever suffisamment de fonds pour s’autofinancer via les concours”, sourit Chérif Ndiaye, devant l’assistance en se moquant de certaines modèles présentés comme universels alors que chaque idée a peut-être son histoire et sa chance.