(CIO Mag) – L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) ne cache pas sa colère contre Orange, Tigo et Expresso. Dans un communiqué parvenu à notre Rédaction, le directeur général somme les trois opérateurs de trouver des solutions dans les plus brefs délais à des dysfonctionnements dans la qualité de service. Et parmi ces manquements, on note des problèmes liés à la qualité vocale dans le département de Pikine. Abdou Karim Sall et son équipe interpellent Tigo sur ce point précis en observant qu’il n’a pas satisfait les objectifs fixés dans cette partie de Dakar. Tout comme Orange qui, en dehors du secteur de Pikine, a aussi manqué à ses obligations dans le département de Rufisque et Dakar où l’opérateur historique “ne réalise pas la performance escomptée en termes de qualité vocale”. En ce qui concerne Expresso, l’Artp indique qu’il n’ pas satisfait les exigences de qualité sur le réseau de l’autoroute à péage et dans les départements de Dakar et Pikine.
Le régulateur en Chef a sorti cette mise en demeure “rendue publique conformément à l’article 108” du Code des Télécommunications au nom de la “transparence” suite à la mise en place d’un protocole de mesure de la qualité de service des réseaux mobiles et l’évaluation sur le terrain de la qualité des appels voix fournis aux usagers à travers le réseau mobile. L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes souhaite voir les manquements réglés au plus vite.
Pour ce faire, Abdou Karim Sall donne un délai de 30 jours aux opérateurs à compter de la date de publication de la mise en demeure, c’est-à-dire, le 16 août 2017. Et après ? “Si de tels dysfonctionnements persistent au delà du délai imparti, l’ARTP se verra dans l’obligation d’en tirer toutes les conséquences de droit conformément à la réglementation en vigueur”, écrit encore le communiqué. Ce rappel à l’ordre “officiel” fait suite à une sortie du directeur général du gendarme des télécoms sénégalais récemment sur la radio privée RFM. Abdou Karim Sall avait une fois élevé le ton pour signifier à Orange, Tigo et Expresso que les dysfonctionnements qui continuent de susciter la colère des usagers n’étaient pas acceptables d’autant plus que cela va à l’encontre de ce qui a été consigné dans les cahiers des charges.