Sénégal : l’Etat valide la cession de Tigo à Wari

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  • 2 août 2017
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(CIO Mag) – C’est une décision qui va sûrement susciter beaucoup de bruit au Sénégal. Le gouvernement valide la transaction entre le deuxième opérateur de téléphonie, Tigo, et Wari après que le groupe Millicom a annoncé l’annulation de la cession de sa filiale au profit d’un consortium dont fait partie la société Teylium dirigée par l’homme d’affaires sénégalais, Yérim Sow. Le décret signé mardi appelle la société de Kabirou Mbodje à “respecter l’ensemble des dispositions de la convention et du cahier des charges signées par Sentel GSM SA au moment de la convention”. Le Chef de l’Etat sénégalais a par ailleurs invité son ministre en charge des Finances et le ministre responsables des Télécommunications à exécuter le texte.

La mesure fait suite à la résiliation de l’accord entre Tigo et Wari. C’est d’abord le groupe Millicom qui a sorti un communiqué le 31 juillet pour fustiger un non-respect des termes de la transaction. Le groupe sénégalais spécialisé dans le transfert d’argent a réagi, lui aussi dans un communiqué en soutenant avoir “respecté tous ses engagements dans le cadre de cette acquisition du deuxième opérateur de téléphonie au Sénégal en payant le deposit initial et en conduisant une due diligence contractuelle de neuf mois  (étude de tous les aspects commerciaux, légaux, financiers et techniques de Tigo ) qui devait déboucher sur un paiement du reliquat en cas de diagnostic concluant”. Alors que certains parlent d’un retard concernant l’ultimatum qui lui était fixé, la société dirigée par Kabirou Mbodje soutient que le paiement de l’acquisition était fixée au plus tard au 30 septembre conformément aux engagements de sa banque partenaire.

Il reste que le décret présidentiel pose plusieurs questions. Comment peut-on approuver un accord rompu par l’une des parties ? Pourquoi l’Etat intervient-il dans le dossier au moment ou Wari annonçait un recours en justice pour faire annuler le revirement de Millicom ? Sur quelle base s’est-il appuyé ? Pourquoi n’a-t-il pas attendu la conclusion judiciaire de cette affaire ? Le consortium à qui on a finalement cédé Wari peut-elle attaquer la décret devant les tribunaux en espérant avoir gain de cause ? Que peut-faire maintenant les, jusqu’ici, propriétaires de Tigo ? Le décret présidentiel vient-t-il enterrer définitivement l’affaire en renvoyant tout au passé ? Bref, de l’avis de certains acteurs du secteur, la mesure prise par le gouvernement sénégalais est surprenante, voire suspecte. Certains n’hésitent pas à y voir des manœuvres économiques.

Nous avons joint Wari dans la soirée, mais la société ne souhaitait pas encore réagir.

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Mais ils étaient beaucoup plus rapides et plus grands. Le peu de voitures qui circulaient encore étaient ultra sécurisées. C'est pourquoi la vitesse maximum autorisée avait été portée à 230km/h.

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