Trois questions à Vincent Rouaix, Président-directeur général d’Inetum : “En 2030, les pays du continent africain seront parmi les plus digitalisés au monde”

  • Par CIO MAG
  • 14 novembre 2021
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Présent dans 26 pays, le groupe Inetum (anciennement Gfi) propose des solutions digitales pour accompagner les entreprises et les administrations dans leur transformation. Avec une stratégie africaine marquée, lentreprise a été témoin des changements profonds dans le domaine du numérique, ces dernières années, sur le continent. Dans cette interview, Vincent Rouaix, PDG dInetum, nous livre son point de vue.  

Cio Mag : Quelle est la stratégie africaine dInetum et son positionnement après les rachats successifs des dernières années ?  

 
Vincent Rouaix : Ces dix dernières années ont été marquées par une série d’acquisitions et l’intégration transformante, en avril 2020, en Espagne, d’IECISA, filiale informatique d’El Corte Inglés. En 2021, nous avons annoncé notre nouveau nom et notre nouvelle identité. Le groupe Gfi est devenu Inetum, Positive digital flow. Et toutes nos filiales, dans les 26 pays où nous sommes présents, portent désormais ce nom. 

  
Quant au continent africain, Inetum y est implanté depuis de nombreuses années, avec des acquisitions de sociétés comme Value Pass au Maroc, Cynapsys en Tunisie ou encore Bridgeo au Cameroun. Nous sommes à présent tous rassemblés sous la même bannière Inetum, dans six pays : la Côte d’Ivoire, l’Angola, le Sénégal, le Cameroun, le Maroc et la Tunisie. Notre collectif d’experts, dans toute l’Afrique, s’appuie sur un réseau de plus de 1000 collaborateurs et permet de répondre, en proximité, aux besoins de digitalisation d’un large panel d’organisations, dans tous les secteurs d’activités : Télécoms, Secteur Public, Industries, Services financiers, Energies, Retail, Transports. 

Cio Mag : Inetum a récemment lancé un FabLab à Casablanca pour promouvoir les innovations. Quel est lobjectif ?  

  
V.R : L’Afrique est en plein essor grâce au numérique et les projets de digitalisation s’accélèrent. L’ambition d’Inetum est de permettre, à ses clients, de s’adapter rapidement aux changements des besoins et des usages pour maîtriser ce flow digital continu et pour conserver une longueur d’avance. Nos FabLab sont des lieux dédiés à l’innovation. L’inauguration du FabLab de Casablanca, qui est le premier sur le continent africain, démontre notre volonté d’œuvrer à l’intégration des nouvelles technologies et de l’innovation digitale comme moteur de l’économie africaine.   

Cio Mag : En tant que témoin majeur des grandes transformations numériques du continent, quel bilan dressez-vous en termes de mutation digitale, ces dix dernières années ?   

  
V.R : Bien qu’il y ait encore une nette disparité entre les différents pays du continent, l’Afrique n’a de cesse de poursuivre ses chantiers de digitalisation, depuis dix ans et d’adopter des nouvelles technologies. L’accélération de la numérisation et l’évolution rapide des usages sont marquants sur le continent africain, car la transition numérique se fait au bénéfice de tous, avec des projets de transformation importants, très orientés métier et business. Ils permettent un développement économique pérenne ou avec une forte dimension sociale et sociétale. Et ont recours au numérique pour améliorer, par exemple, la qualité des services rendus aux populations.  

Le besoin de répondre à ces nouveaux enjeux, qui a bien sûr été précipité par la pandémie mondiale, n’a eu de cesse de stimuler l’innovation et les projets entrepreneuriaux des pays africains.    

Derrière tous ces projets, les compétences digitales représentent un défi considérable pour l’Afrique et l’on note un intérêt croissant pour les filières technologiques, sur tout le continent. L’éducation, la formation et la rétention des talents sont des enjeux majeurs pour le continent. Notre volonté est de nourrir et de valoriser ce bassin de compétences avec un accompagnement de proximité et des projets stimulants dans différents secteurs et métiers du digital.   

D’autre part, si Inetum est engagé aux côtés de la Fondation Women In Africa, pour accompagner l’entrepreneuriat féminin sur le continent, c’est parce que nous pensons que c’est un autre enjeu majeur pour l’Afrique. En effet, ce partenariat a pour objectif de renforcer aussi bien la connaissance que l’utilisation de ces technologies par la population féminine panafricaine. Pour nous, le progrès, dans les différents pays d’Afrique, est intimement lié à la sensibilisation et à l’inclusion des femmes au monde informatique.  

Enfin, nous sommes convaincus que la progression du numérique, en Afrique, passera notamment par le Cloud, qui est un marché en pleine expansion. Et cela s’appuiera en grande partie sur des solutions de cloud local. C’est pour cette raison que nous avons accéléré le déploiement de notre proposition de valeur digitale, en Afrique, en tant qu’intégrateur de référence, avec un partenariat, en Côte d’Ivoire, sur l’ERP Sage X3, à destination des entreprises locales.  

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