(CIO Mag) – Tunis a abrité du 11 au 14 Mai 2018 l’Africa Blockchain Summit. Un évènement unique du genre organisé par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et qui a regroupé les gouverneurs des banques centrales africaines.
La blockchain s’est faite une réputation grâce à la cryptomonnaie dont la vedette est bien sur le Bitcoin mais aussi l’Ethereum et bien d’autres. La blockchain permet de créer et de gérer d’une manière distribuée donc non soumise à une autorité centrale n’importe quel type de transaction dont celles financières, et ce avec un niveau de sécurité très élevé et une transparence totale dans le suivi.
Ainsi, la Banque Centrale de Tunisie, Paris EUROPLACE et le Groupe Talan ont organisé l’Africa Blockchain Summit pour discuter du potentiel de la blockchain à offrir des solutions efficaces pour l’économie Africaine. Outre les acteurs financiers Africains de premier rang, plusieurs autres acteurs internationaux ont été conviés à ce sommet.
Citons, entre autres, la Banque Mondiale, la Banque du Canada, la Banque de France, la Banque des Règlements Internationaux, le Fonds Monétaire Arabe sans oublier les représentants de la sphère FinTech et les spécialistes de la blockchain.
En marge des conférences et séminaires réunissant les banques centrales ainsi que les institutions financières internationales, l’Africa Blockchain Summit a vu l’organisation d’un hackathon co-organisé par la Banque Centrale de Tunisie, Paris Europlace et avec le soutien technique du Groupe Talan.
Ce hackathon a regroupé autour d’un ring de boxe 15 équipes internationales venant, entre autres, de France, Irlande, Tunisie, Togo, Maroc, qui se sont affrontées pendant 36 heures non-stop sur le thème de l’apport du blockchain dans la facilitation des échanges financiers B to B et B to C. Un pitch et une démo technique de cinq minutes par équipe ont permis de décerner le prix de 30 mille dinars Tunisiens (10 mille euros) à deux équipes arrivées ex-aequo, Concensys et l’équipe de la BCT. Le jury fut présidé par le gouverneur de la BCT.
L’Afrique montre un intérêt grandissant envers les technologies « disruptives » comme la blockchain. Au Ghana, par exemple, où près de 90 % des terres rurales ghanéennes ne sont pas enregistrées dans une base de données, l’ONG Bitland travaille à enregistrer les titres de propriété sur la blockchain et à résoudre les conflits fonciers.
A noter, que les 23 et 24 mai prochains, des leaders politiques, économiques et universitaires du monde entier se réuniront à Kampala pour une grande conférence sur la blockchain en Afrique. Organisée par la Blockchain Association of Uganda, avec le soutien du gouvernement ougandais, l’Africa Blockchain Conference se concentrera sur «le rôle de la technologie blockchain dans la transformation de l’Afrique».
Faouzi Moussa, Tunisie