(CIO Mag) – Le 3e Congrès extraordinaire de l’Union postale universelle (UPU) qui s’est tenu les 24 et 25 septembre derniers à Genève, en Suisse, s’est soldé par un compromis sur le système de rémunération postale. S’il garantit aux pays membres « une compensation de leurs frais de traitement, de transport et de distribution des lettres de format encombrant et de petits colis en provenance de l’étranger », comme indiqué par l’agence Xinhua, c’est surtout le maintien des USA dans l’Union qui est acquis.
Les Etats-Unis, qui menacent – depuis octobre 2018 – d’adopter leurs propres taux postaux aux frontières américaines, et ce, au plus tard le 1er janvier 2020, ne sortiront finalement pas du système postal mondial.
La Maison Blanche protestait contre les tarifs bas dont profitait la Chine, son principal concurrent commercial, dans l’exportation des lettres et des petits paquets notamment aux Etats-Unis.
La décision prise par les congressistes consiste donc en la mise en place d’un système qui laisse aux pays la possibilité de déclarer eux-mêmes les tarifs d’expédition en fonction des horaires différents pour chaque pays. Une décision saluée à sa juste valeur par le secrétaire général de l’UPU, Bishar Hussein, parlant d’une “journée remarquable”.
Rappelons que le 3e congrès extraordinaire de l’UPU a réuni plus de 140 pays. Toujours soucieux de traiter d’un sujet important, à savoir le système mis en place pour la rémunération des envois postaux. À chaque congrès, ce système est examiné et, bien entendu, un nouvel ensemble de tarifs est adopté. Ce, en prenant en compte, le rythme des changements rapides qui impactent l’activité postale, ses structures, son environnement, son industrie et ses technologies.
Cette année, la démarche de retrait engagée par les USA a accru la nécessité de consulter l’organe directeur de l’UPU et de créer un processus de consultation avec les pays membres.
Anselme AKEKO