(CIO Mag) – C’est peut-être la journée la plus longue pour Donald Trump à la tête des Etats-Unis d’Amérique depuis son élection en novembre dernier. L’ex-patron de la police fédérale qu’il a démis récemment de ses fonctions va témoigner aujourd’hui devant le Sénat. James Comey va dire si oui ou non, il a subi des pressions de la part du successeur de Barack Obama dans le cadre notamment de l’enquête qu’il conduisait sur d’éventuels liens entre la nouvelle administration et la Russie et plus précisément, le piratage présumé de la dernière campagne électorale. Mais déjà, ce qu’il va dire a été publié hier par le Congrès. On y apprend que Monsieur Comey a déjà confirmé que le président républicain a cherché à interférer dans le dossier qui concerne son ex-conseiller à la sécurité nationale, Mike Flyn. “J’espère que vous pourrez trouver une façon d’abandonner cela, de lâcher Flyn. C’est un homme bien”. Une doléance que le Chef de l’Etat va renforcer lors d’un dîner en tête à tête le 27 janvier dernier en ces termes “J’ai besoin de loyauté, je m’attends à de la loyauté”, écrit James Comey, à en croire plusieurs sites, dans le texte remis au Congrès.
Ce nouveau développement dans l’affaire James Comey vient-il davantage conforter l’éventualité d’une mise en accusation contre Donald Trump dans les prochaines semaines ? Tout dépendrait du dossier que va fournir l’ex-chef du FBI. De l’avis de la responsable du programme Amérique du Nord de l’Institut français des relations internationales, si Monsieur Comey arrive à démontrer qu’il a subi des pressions allant dans le sens d’entraver le cours de la justice, oui, Donald Trump devrait s’inquiéter. “Une mise en accusation du président ne sera activée qu’à condition que ce soit réuni un dossier solide”, explique Laurence Nardon à nos confrères de La Croix avant d’indiquer que “Sur ce point, l’audience (…) pourrait apporter une évolution majeure. Pour la première fois depuis le début de l’affaire, on disposerait d’éléments concrets, de preuves tangibles et matérielles, et non de simples déclarations de tweets relayés dans les médias, ajoute-t-elle. Reste à savoir si le principal intéressé va aller jusqu’au bout du dossier.