(CIO Mag) – La neutralité du Net restera dans l’histoire comme ces acquis supprimés avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis. Cette décision était redoutée et voilà qu’elle est officialisée à quelques jours de la fin de l’année. D’après le régulateur américain des communications, le principe en question était une sérieuse menace à l’investissement et à l’innovation. Désormais, les fournisseurs d’accès à l’Internet ont le feu vert pour moduler à leur guise la vitesse de débit Internet. Pour les tenants de la neutralité, ces derniers pourraient faire payer plus cher les utilisateurs pour un débit plus rapide ou bloquer certains services qui leur font concurrence comme la vidéo à la demande, la téléphonie par Internet ou encore les moteurs de recherche.
La décision est contestée jusque dans la rue. Jeudi, une centaine de personnes ont manifesté pour dire toute leur frustration. Elles craignent que la mesure n’affecte les pauvres, les marginalisés, les femmes “qui n’auront plus accès aux communications, à l’information” ou les Noirs. Mais, les pro-neutralité peuvent espérer avec la sortie du procureur général de New York qui a annoncé son intention d’attaquer la décision en justice parce que c’est “un coup dur porté aux consommateurs de l’Etat et à quiconque attaché à un internet libre et ouvert”. Eric Schneiderman estime que la Commission Fédérale des Communications à l’origine de la suppression du principe vient “d’offrir leur cadeau de Noël en avance aux gérants des télécoms”. Le sénateur démocrate Ed Markey a aussi fait part de son opposition.