(CIO Mag) – Après l’ouragan qui s’est abattu sur le nouveau-né des opérateurs de téléphonie mobile dont les activités ont été suspendues le 14 septembre dernier par une décision de ministère des Postes et Télécommunications pour défaut de licence d’exploitation, la hiérarchie de Vodafone Cameroon que dirige Antoine Pamboro, a décidé de reconnecter ses clients en sollicitant une nouvelle licence d’exploitation.
Le retrait de la licence a contraint cet opérateur à mettre en congé technique certains de ses employés pour une durée d’un mois renouvelable. « Étant donné que Vodafone n’effectue pas de ventes, ces congés techniques sont non rémunérés », a confié à CIO Mag un employé affecté au service commercial de la structure. Toutes les boutiques Vodafone sur l’étendue du territoire national ont été aussi fermées. Suite à tous ses changements brusques qui ne profitent pas à l’entreprise, la direction de l’entreprise s’est vue obligée de réduire la masse salariale.
Mais voilà. Vodafone se montre tout de même sensible à la situation de ses employés et surtout de ses clients à qui elle fournit un accès Internet très haut débit (4G LTE). Le fournisseur de services de télécommunications a donc postulé pour une nouvelle licence qui lui permettra de reconnecter ses clients. Information confirmée à CIO Mag par le Directeur général de Vodafone : « Nous sommes candidats à une nouvelle licence d’exploitation pour le compte de Vodafone Cameroon. Des séances de travail ont eu lieu avec les autorités camerounaises et Vodafone est en attente du précieux sésame », a révélé Antoine Pamboro. Cette fois-ci, c’est sous la dénomination d’Afrimax que l’opérateur a sollicité le ticket qui lui permettra d’exercer légalement sur le marché Telco. Se conformant ainsi à une exigence du ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng. Laquelle a suggéré qu’Afrimax sollicite une licence télécoms au lieu d’utiliser celle de Northwave Sarl. Selon les services de Vodafone Cameroon, ce changement n’aura pas d’impact sur les relations avec ses partenaires sous l’identité de Northwave.
Tout comme Vodafone, 22 opérateurs de services de télécommunications détenteurs des titres transitoires sont soumis au régime de la licence et sont en attente de leur licence d’exploitation. Le 15 septembre dernier a été fixée par le l’ART comme la date butoir pour le paiement des droits d’entrée et de renouvellement des licences. Ces opérateurs devront désormais se conformer au décret du 6 avril 2017 fixant les modalités d’établissement ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques soumis au régime de l’autorisation, et l’arrêté du 2 mai 2017 fixant les montants et les modalités de paiement des droits d’entrée et de renouvellement des licences. L’absence de textes à ce niveau avait créé un vide juridique qui jusqu’ici ne permettait pas aux opérateurs d’exercer dans la légalité.
Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun